lundi 22 décembre 2008

L’Institut National du Sport et de l’Education Physique,


Créé en 1937, l'Institut national du sport et de l'éducation physique (INSEP) s'étend sur 30 hectares au coeur du Bois de Vincennes, dans l'Est parisien.
582 sportifs de haut niveau en préparation olympique, regroupés au sein de 26 "pôles France" et issus de 24 fédérations, s'entraînent et se forment dans cet établissement public placé sous la tutelle du ministère de la jeunesse, des sports et de la vie associative.

1 956 personnes, au total, travaillent, vivent ou s'entraînent à l'INSEP de façon permanente. La discipline la plus représentée est l'athlétisme, avec 100 sportifs.

21 des 40 médailles françaises gagnées lors des Jeux olympiques de Pékin, en 2008, ont été décrochées par des sportifs s'entraînant à l'INSEP.
A l'INSEP, sportifs et encadrants raisonnent sur le long terme. Les échéances sont souvent les olympiades.

Palmarès des sportifs de l'INSEP
21 médaillés aux JO de Pékin en 2008 ( 3 en or, 11 en argent et 7 en bronze).
19 médaillés aux JO d'Athènes en 2004 (sur 33 médailles françaises).
21 des 38 médailles françaises aux JO de Sydney en 2000.
20 des 37 médailles françaises aux JO d'Atlanta en 1996.
20 des 29 médailles françaises aux JO de Barcelone en 1992.

Dernièrement, le secrétaire d’Etat chargé des Sports, de la jeunesse et de la vie associative, Bernard Laporte souhaite voir l’INSEP se transformer en «Harvard du sport français » et prendre le nom de «Campus Olympique du Sport Français ».

De la session 2000-2003, Trois sportifs sont devenus journalistes

Sur les 6 sportifs de la session, 3 sont devenus journalistes. Les 3 autres ont rejoint des services communication de collectivités ou de fédérations.
Julien Bels, perchiste est journaliste free lance en Allemagne.
Marion Letranchant, ancienne joueuse de volley ball est journaliste reporter d’images (JRI) pour l’équipe TV.
Frédéric Lecanu, ancien judoka, travaille au conseil général du Val-de-Marne.
Noémie Morin, championne de cyclisme, est chargée de communication à la fédération Française d’aviron.
Julien Richard, ancien nageur est pigiste pour RMC info.
Enfin, Julien Soyer, champion du monde de tennis de table est journaliste au Ouest-France à Vitré (Ille-et-Vilaine).

L’athlétisme, en tête des disciplines représentées

Depuis sa création, en 1987, 106 étudiants ont obtenu le titre (puisqu'il ne faut pas dire diplôme).

Les fédérations les plus représentées sont :
1. Athlétisme : 16 titrés
2. Judo 11
3. Rugby et gymnastique 10
5. Natation 9
6. Tennis et escrime 5
8. Baseball 4
9. Tennis de table et handball 3

En tout, 30 fédérations sportives - dont 24 olympiques - sont représentées parmi les diplômés.
Les deux dernières à avoir rejoint la liste, en 2008 : parachutisme et triathlon. En 2009, le taekwondo pourrait s'y ajouter.

6 étudiants de Sportcom - plus deux anciens élèves - ont participé aux Jeux de Pékin.
Une étudiante de Sportcom - plus un ancien élève - aux Jeux paralympiques.

8 diplômés de Sportcom étaient présents aux JO comme journalistes ou chargés de communication.

Plus de 100 titrés depuis le début de Sportcom

Après 20 ans d’existence, la filière Sportcom a fêté en 2008 son 106e titrés.
Un bilan positif puisque près de 40% des sportifs ont, par la suite, continué dans le domaine du journalisme. En majorité dans la presse écrite (39%), certains athlètes ont privilégié l’image et la télévision (33%). La radio restant le média minoritaire avec 17%.
20% sont restés dans le domaine de la communication : chargés de communication et attachés de presse. Catherine Kesbic Burin, ex judoka (session 89-92) est aujourd’hui chargée de communication au CNOSF.
D’autres ont retrouvé leur activité d’origine. Richard Leroy ex patineur est aujourd’hui un des meilleurs spécialistes techniques suisses de la discipline.

Certains n’ont jamais quitté leur discipline de prédilection. Pierre Rabadan a suivi la formation de 2001 à 2004 alors même qu’il avait un contrat professionnel de rugbyman au Stade Français. L’international tricolore est aujourd’hui encore 3e ligne de l’équipe parisienne.

Aldo Canti souhaite mettre en valeur les expériences des anciens « sportcomiens ». Et redonner un nouveau souffle à cette filière. Il envisage de travailler davantage avec les fédérations. Les pôles espoirs et les pôles France sont aussi une source à exploiter.

Connue et reconnue grâce au bouche à oreille, cette filière a trouvé sa place dans le cycle de formation de l’INSEP. Et pour de nombreuses années encore.

Quand l’amateur de rugby devient journaliste sportif


Mathieu Lartot, n’a pas suivi la filière Sportcom. Rugbyman amateur, il est devenu néanmoins journaliste au service des sports de France 2, après un cycle de formation au CFJ.
« J’ai joué au rugby dès mon plus jeune âge. Je faisais partie des sélections jeunes minimes. Je souhaitais intégrer un jour le quinze de France. J’ai même débuté un sport études à Sceaux.
J’ai eu un problème au genou. Entre mes 17 ans et mes 19 ans, j’ai passé beaucoup de temps à l’hôpital. J’ai dû abandonner ma passion.
J’avais de l’ambition et je gardais dans un coin de ma tête, l’idée de devenir journaliste.
J’ai toujours été motivé par ce métier. J’ai donc suivi la formation de l’ISCPA. Pendant cette première année, j’ai fait un stage de deux mois à France télévision. C’était en 2000. Je suis parti alors aux Jeux Olympiques de Sydney. A mon retour, la chaîne m’a proposé un contrat. J’ai intégré le cursus du CFJ. C’était entre 2001 à 2003.
La première année, je n’ai pas appris grand-chose. Je sortais de mon année de l’ISCPA. J’avais goûté au travail sur le terrain. Le journalisme s’apprend sur le terrain et non sur les bancs d’un amphithéâtre.
Les tournages des sujets et reportages pour Stade 2 et la Coupe du Monde de rugby en Australie en 2003 ont été des expériences formidables.
Mathieu Lartot, lors des derniers JO de Pékin.Après l’obtention de mon diplôme, j’ai été recruté à France Télévision en 2004. Aujourd’hui, le rugby fait toujours partie de mon quotidien. Je ne le pratique plus mais j’essaie de le démocratiser ».

Jacques Marchand, l’homme clé de Sportcom

Céline Géraud a été l’effet déclencheur de cette formation. Jacques Marchand, président du CFPJ et de l’union Syndicale des journalistes sportifs Français (USJSF) s’est servi du cas concret de la judoka pour créer la filière Sportcom. Elle était championne de France de judo et souhaitait être journaliste. Elle suivait les cours au CELSA.
Au bout de deux mois, elle est renvoyée du fait de ses absences trop nombreuses. En cause, ses entraînements.
Lors d’un colloque, elle expose concrètement son cas. Jean-Luc Rouge, alors Directeur Technique National proteste lui aussi et défend l’athlète.
Nelson Paillou, président du Comité National Olympique et Sportif Français (CNOSF) et Jacques Marchand travaillent alors conjointement pour remédier à cette lacune.
C’est ainsi que Sportcom est né. « La première année, la formation s’est faite au CFPJ. Mais les contraintes des sportifs nous ont obligés à la dispenser à l’INSEP» commente Jacques Marchand.
« Un inconvénient majeur persiste depuis le lancement de cette formation : Le manque de compréhension des gens du sport » confie le journaliste.
Les techniciens et les entraîneurs ne s’intéressent qu’aux entraînements et aux résultats. Ils n’adhèrent pas au principe. Même les fédérations ne suivent pas. C’est pourtant une chance pour elles. Car cette formation prend en charge un sportif et le rend compétent dans un domaine. Ils ne sont, à aucun moment, encouragés.

Apprendre l’écriture à des techniciens

Sportcom est arrivé au moment ou le manque de journalistes a été constaté. Parallèlement, le nombre de consultants n’a cessé de croître. « Les consultants prennent la place des journalistes ».
Dans une tribune de presse, le nombre d’emplacements est limité. Si un consultant prend une place, c’est au détriment de celle d’un journaliste.

Le principe de ce cycle de trois années est de former des personnes qui connaissent la technique. Et de leur apprendre l’écriture.

Jacques Marchand, en bas à gauche, président d’honneur du syndicat des journalistes sportifs, l’USJSF.« La période après guerre, était une période de l’approximatif ». L’enthousiasme prévalait sur la technique. On pouvait raconter quelques bêtises, personne ne disait rien. Aujourd’hui ce n’est plus le cas. Il y avait une lacune du côté du journalisme. Cette formation sert à la combler.
La relation avec le monde des sportifs est étroite. C’est une relation de franchise totale. Journalistes, sportifs et entraîneurs sont liés. « Ils ont un lien charnel ». Le journaliste sportif est un élément de base.
Sans journaliste, il n’y a pas de sport. Le tour de France en est un excellent exemple.

De la crise financière à l’Afghanistan

Depuis la rentrée dernière, Aldo Canti est le responsable pédagogique représentant l’INSEP. Gilles Van Kote, quant à lui, supervise Sportcom en tant que responsable pédagogique pour le CFPJ. Depuis 1997, le journaliste du journal Le monde gère le programme des études, le recrutement des formateurs et s’occupe du suivi pédagogique des sportifs.

« Mon rôle est un avant logistique et administratif. Je suis le lien entre les élèves et les profs. Mais aussi le lien entre les sportifs et les entraîneurs ».
Recordman de France du 400 mètres, demi-finaliste olympique des Jeux de Los Angeles, Aldo Canti a fait parti de la première promotion de Sportcom en 1987.
Aldo CantiAujourd’hui, il doit imaginer l’avenir. « Créer un plan de bataille » pour dynamiser davantage cette formation.

Titulaires du baccalauréat, inscrits sur les listes des sportifs de haut niveau du ministère de la jeunesse et des sports, les futurs étudiants ont quatre épreuves à passer lors de l’examen d’entrée.
Un test d’anglais, un entretien de motivation, un test de culture générale et un test d’expression écrite.

Les retenus sont inscrits pour trois années voire plus. Cette formation s’adapte au parcours des athlètes. Les stages et les compétitions repoussent d’autant l’échéance.
La première et la seconde année forment un tronc commun. Radio, presse écrite, télévision, communication sont au programme. La sociologie du sport mais aussi l’anglais et une seconde langue optionnelle pour ceux qui le désirent font parti des matières enseignées. Quelques heures sont réservées à l’histoire de la presse et du sport et à la déontologie de la presse.
L’actualité à sa place. Tous les mercredis après-midi, deux heures y sont consacrée. Les derniers sujets : la crise financière et le parti socialiste et sa reconstruction. « C’est intéressant car nous n’avons pas forcement la culture générale pour tout comprendre. Gilles van Kote nous donne tous les astuces. Nous obligent à réfléchir et à penser » expliquait Malia Metella.

Découverte, découverte et perfectionnement

Cette matière leur permet d’avoir une ouverture d’esprit. Ayant une double vie, les étudiants ont en quelque sorte des « oeilleres ». Ils possèdent un niveau bac, alors que les étudiants du CPJ sont recrutés avec un niveau bac + 3.
Il existe un déficit de culture générale. Les enseignants les incitent à lire et à s’intéresser à l’actualité de manière générale.

Alors que la première année s’apparente plus a de la découverte, l’approfondissement qualifie la deuxième année.
La troisième année équivaut au perfectionnement et à la spécialisation dans un média spécifique.
Les cours ont lieu de 8 heures à 10 heures et 14 heures à 16 heures. Le vendredi, c’est de 8 heures à 12 heures car les athlètes ensuite partent sur leurs lieux de compétitions du week-end. Soit 18 heures au total par semaine.
La troisième année, le jeudi et vendredi sont consacrés à la spécialisation.
« Le seul souci durant cette 3e année c’est le stage de 2 mois. Alors que la première année, le stage est de 15 jours, 1 mois la seconde année, les athlètes n’ont forcément la possibilité d’avoir deux mois consécutifs. Nous adaptons donc les agendas. Ils terminent les cours en mai » précise Aldo Canti.

Pour valider les années, les sportifs doivent passer des valeurs. A la fin des trois années, un examen final et un rapport de stage, suite au deux mois en entreprise, sanctionnent le titre. Il y a un vrai enjeu. A la fin des trois années, les athlètes auront acquis une compétence professionnelle.

Ce cycle d’études oblige les sportifs à se prendre le cas dans leur sport respectif. « Ils sont très encadrés. Très suivi par leur entraîneur. Sportcom leur demande d’acquérir beaucoup d’autonomie ». Ce n’est pas forcement facile car certains sont très jeunes. A partir de 17 ans. Et jusqu’à 32 ans. C’est l’âge d’un basketteur qui est entré cette année.

Une partie des sportifs titrés réunis à l’occasion des 20 ans en 2007.Les professeurs ne sont pas présents pour les faire « ingurgiter » des cours. Ils leur font partager leurs expériences professionnelles. Les étudiants doivent saisir et s’approprier le savoir-faire de chacun. C’est un travail personnel.
Les professeurs sont tous professionnels dans leurs disciplines. Ils comprennent les spécificités. Fabrice Canet, attaché de presse de la fédération française de basket enseigne, par exemple, la communication.
De manière générale, ils trouvent assez facilement des stages: Sans doute le goût de la compétition et la volonté de se battre. Une personnalité affirmée, aidée d’une motivation forte séduisent les recruteurs.

Céline Gérault, emblème de Sportcom

« Cette formation a été une bouée de sauvetage »

Céline Gérault« Avec les cinq autres sportifs de la première session, nous avons été les pionniers. J’étais dans une impasse. Pour moi, cette formation a été une bouée de sauvetage. Je voulais devenir journaliste. C’était une vocation. Cette filière était parfaite car sur mesure pour nous les sportifs. La première année, nous avons intégré le groupe des étudiants du CPJ. J’ai énormément appris. Les cours de Gérard Ejnès en presse écrite et de Dominique le Glou en télévision étaient un régal. Jacques Marchand et ses cours de déontologie, passionnants.
Au départ, je voulais m’orienter vers la presse écrite. Je travaillais avec l’équipe TV et Libération. Puis je suis arrivée au bon moment, au bon endroit. Patrick Chêne était à la tête de Stade 2. Il cherchait un stagiaire. Quelqu’un lui a parlé de moi. J’ai alors intégré la rédaction. L’émission « Tout le sport » a été créée en même temps. Par la suite, tout s’est enchaîné.
Nous étions opérationnels tout de suite. Les enseignants, tous du métier, nous livraient leurs savoir-faire. Sportcom n’est pas une voie de délestage. C’est une formation reconnue.
Au départ nous avions un projet. Et voulions tous le réussir. Notre statut de sportif de haut niveau nous permettait d’avoir un carnet d’adresse étoffé, ç’est un sérieux coup de pouce. Enfin, nous avions une certaine insolence, une énergie que d’autres n’avaient peut-être pas. Elle s’est avérée payante».

Matthieu Canu, ancien escrimeur est aujourd’hui webmaster éditorial chez usinenouvelle.com

« Avec Sportcom, j’ai trouvé un rythme idéal»

« Diplômé d‘un baccalauréat scientifique, à l’aise à l’oral, j’ai intégré la formation Sportcom en 2003. Durant trois ans, j’ai pu rencontrer de grands professionnels de l’information (Jacques Marchand, Jean-Philippe Bouchard, Gilles Van Kote) et me confectionner un carnet d’adresses conséquent.
Matthieu CanuCette formation, c’est beaucoup de pratique, très peu de théorie, c'est ce que j'ai aimé. Je me suis toujours ennuyé sur les bancs de l'école. Au lycée, je n’étais pas fan des cours formels et trop cadrés. Avec Sportcom, j’ai trouvé un rythme idéal. La liberté de travailler. On nous donne des outils. A nous de les utiliser pour mettre à bien nos projets. Très peu de choses sont imposées.
Cette formation est vraiment adaptée pour les personnes curieuses et motivées. Les semaines s’enchaînent rapidement. Parfois, c’est difficile. Entre les entraînements et les cours. On travaille beaucoup. Notre planning est surchargé.
« L’intérêt du sport en général motive »
L’entraînement demande un gros investissement. Mais comme c’est le sport qu’on aime, c’est un peu comme un moment de détente. Nous avions entre 20 et 25 heures d'entraînement par semaine et autant de cours. Et des interviews et des reportages à réaliser en dehors des horaires de cours. J’ai écrit sur le patinage artistique, l'escalade, le football, le basket, la natation, l'escrime et l'athlétisme. J’ai eu de la chance pour trouver mes stages, on est venu me chercher pour faire de l'événementiel sportif en escrime, mon sport.
La fatigue était omniprésente. Pas de moment pour se ressourcer. Pour voir ta famille, tes amis. Un étudiant se repose le week-end ou pendant les vacances. Les étudiants de Sportcom, non. Nous n’avons que trois semaines de vacances par an. Le reste du temps, nous enchaînons, compétitions le week-end et stages pendant les vacances.
Mais l'intérêt du sport en général motive. Parler avec des dirigeants, des entraîneurs, des sportifs a été enrichissant. Arriver sur un événement sportif avec une étiquette de journaliste et non celle du sportif. Grand moment. Les gens n'ont pas de retenues, ils te livrent ce qu'ils pensent avec leurs mots. Le sport loisir est différent du haut niveau. Les sportifs t’expliquent leur discipline. Ils ne savent pas que tu es sportif de haut niveau. Et que tu connais. C’est intense ».

Céline Longuevre : de la gymnastique au quotidien sportif l’Equipe

« Sportcom m’a ouvert des portes »

« C’est à quinze ans que j’ai interrompu ma carrière de gymnaste. Depuis toujours, je souhaitais devenir journalisme. Ma fédération le savait. Après le bac, en 1989, je suis entrée à Sportcom.
C’était plutôt intéressant. Cette formation m’a ouvert des portes. Bien sûr il faut savoir les passer. Il est clair que lorsque l’on a une carrière de haut niveau en parallèle, il est difficile de concilier études et entraînements.
Certaines fédérations financent partiellement cette formation, d’autres totalement. C‘est le seul aspect qu’elles prennent en charge.
La première année, j’ai effectué mon stage au sein du quotidien Le Parisien/Aujourd’hui en France. Le chef des sports était Gérard Ejnès, ex responsable pédagogique. J’ai couvert avec des journalistes les Jeux de l’avenir. Cette expérience très fructueuse m’a permis, l’année suivante, de suivre une manifestation sportive à la Défense. Plus tard, j’ai rejoint la rédaction locale du Parisien située dans l’Essonne. J’ai enchaînée les postes. Aujourd’hui, je travaille au sein de la rédaction du quotidien l’Equipe».

Malia Metella, nageuse en seconde année de Sportcom

«Les professionnels nous livrent leur expérience et leur savoir-faire »

Malia Metella« C’est ma seconde année à Sportcom. Cette formation me permet de découvrir le monde la presse et de la communication. Et l’aspect multimédia, très intéressant. J’apprécie les cours. Ils sont plus pratiques que techniques. Les professionnels nous livrent leur expérience et leur savoir-faire. L’année passée, je n’ai validé que la communication et mon stage de 15 jours à France 3 Toulouse . J’ai donc tout repris.

Le plus gros inconvénient, c’est le temps de transport. Car je m’entraîne au Lagardère Paris Racing. Je dois partir de l’INSEP à 15 heures pour pouvoir arriver à 17 heures à la piscine.

L’expérience des championnats d’Europe de natation en Croatie m’a motivé encore plus. J’avais préparé des notes sur chaque nageur. Alexandre Boyon me parlait que de ses fiches. Je me suis dit alors que c’était un élément essentiel. L’ambiance de la piscine, les directs, une expérience différente. L’année passée avec Eurosport, j’étais en studio. Rien à voir.
Je n’ai pas vu beaucoup les nageurs. Je n’ai même pas fait la fête avec eux le dernier soir, j’étais trop fatiguée ».
Embarquement immédiat. C’est ce qu’indique le tableau des départs de l’aéroport Charles de Gaulle pour le vol à destination de Ljubljana en Slovénie. Mercredi 10 décembre, Il est 9h30. Parmi les voyageurs en attente ou en transfert, Melia Metella. Billet en main, la nageuse de haut niveau passe les différents contrôles et prend place dans l’avion. S’installe au coté d’Alexandre Boyon, de Nelson Montfort, journalistes de France 2 et du consultant de la chaîne, Michel Rousseau.
Les quatre spécialistes de la natation vont couvrir les championnats d’Europe en petit bassin de Rijeka en Croatie.
Arrivé en Slovénie, le groupe composé de journalistes de presse écrite, radio et de télévision ne s’attarde pas. Passage en douane. Récupération des bagages. Il est 12 heures. Sur le parking de l’aéroport un bus attend. Deux heures de route sont au programme pour rejoindre Rijeka, sur la côte de la mer adriatique. Destination finale.

Médaillée d’argent au JO d’Athènes en 2004 sur 50 m nage libre, recordman sur 100m nage libre (53’’99) et sur 50 m papillon (27’’10) ce sera une première pour Melia Mettela.

Rijeka, baptême de consultante

Une première en tant que consultante. Sportive de haut niveau, parallèlement à sa carrière sportive, elle suit une formation de journaliste au sein de la filière sportcom à l’INSEP en partenariat avec l’CFPJ.
En seconde année, la jeune nageuse doit suivre un stage. Efficace dans ses recherches, et profitant de ses contacts, elle a proposé à Alexandre Boyon de l’accompagner pour cette échéance européenne. Proposant même de payer son billet pour se rendre en Croatie.
Pendant quatre jours, la native de Cayenne se retrouve de l’autre côté : celui d’intervieweur. Elle avait questionné quelques jours plus tôt, lors d’un stade 2, Coralie Balmy. Melia s’est rapidement prise au jeu et s’est habituée à ce qui deviendra son métier. « J’apprécie la télévision. Mais je n’ai pas encore choisi ma spécialisation. La presse écrite est un support différent. Qui m’attire aussi ».

Puisque comme les 25 autres sportifs de haut niveau des trois années en cours, Melia souhaite se reconvertir dans le journalisme ou la communication. La filière Sportcom proposé par le CFJ et l’INSEP prépare à cette formation.Au terme, elle sera technicienne de l’information et de la communication dans le sport. Une formation équivalente à un Bac+2.

ENQUETE : 40 sportifs de haut niveau, Journalistes grâce à Sportcom

Dès 20 ans, ils pensent à leur avenir. Leur retraite peut commencer à cet âge là. Les sportifs de haut niveau ont une carrière éphémère.

Certains d’entre eux, ont choisi le domaine du journalisme et de la communication.

Pour cela, ils suivent la formation SPORTCOM. Fruit d’un partenariat entre l’INSEP (Institut national du Sport et de l’Education Physique) et du CFPJ (Centre de Formation et de Perfectionnement des Journalistes).

Ce cycle d’études, adapté à l’athlète est dispensé sur 3 ans. Il peut-être réduit voire augmenté selon les disponibilités du sportif et de ses échéances.

Le titre de technicien de l’information et de la communication dans le sport sanctionne ce cycle.

Du statut de sportif au statut de journalisme,
Il n’y a qu’un pas : SportcomPour Céline Gérault, ex judoka, « Cette formation était parfaite car sur mesure pour nous les sportifs ». Céline Longuevre, ancienne gymnaste et aujourd’hui journaliste a apprécié cette filière qui « lui a ouvert des portes ». Enfin pour Mathieu Canu, escrimeur reconverti en webmaster éditorial, Sportcom lui« a donné des outils ».

Les responsables pédagogiques, Gilles van Kote représentant le CFPJ et Aldo Canti, pour l’INSEP nous présentent un concept « demandant aux sportifs d’acquérir beaucoup d’autonomie ».

Après 20 ans d’existence, Sportcom a titré une centaine de sportifs et affiche un bilan convaincant.

Jacques Marchand, ex président de l’Union des journalistes sportifs français et fondateur de Sportcom raconte la vocation de cette formation a apprendre aux sportifs à écrire.

Enfin, Mathieu Lartot, rugbyman amateur livre son parcours atypique. Il est passé du CFPJ à France télévision sans suivre Sportcom.

mercredi 3 décembre 2008

Gervinho et de 5 pour Le Mans


Pour sa seconde saison au Mans, Gervais Yao Kouassi dit Gervinho a pris une nouvelle dimension. Avec deux réalisations la saison dernière, l’attaquant ivoirien a marqué samedi soir, face à Caen, son cinquième but.
C’est en 1998, que Gervinho arrive au sein de l’académie de Jean-Marc Guillou. Il fait alors ses premiers pas dans le club de l’ASEC Adidjan. Finaliste en 1999 de la Supercoupe d’Afrique, il rejoint en 2004, le club belge du KSK Beveren. Un passage souvent emprunté par les académiciens et un bon test post-formation pour les Ivoiriens.
Durant deux saisons, le natif de d’Anyama travaille ses qualités physiques et surtout son habileté balle au pied. Sur 32 matches joués la première saison, il marquera à six reprises. 29 matches et 8 buts sont à porter à son actif lors de la seconde.
Ses prestations encourageantes attirent l'œil. Monaco et Auxerre mais aussi Arsenal et la Juventus sont de ceux-là.
La tête sur les épaules, Gervinho ne veut pas brûler les étapes. A l’été 2007, il signe avec le club du MUC 72. Son premier club français, comme Didier Drogba, son modèle. Il y retrouve Romaric (un élément de poids dans sa décision).
Et le résultant est probant. Titulaire sur le flanc droit de l'attaque mancelle, Gervais fait des étincelles et a conquis le stade Léon-Bollée qu'il gratifie de superbes gestes techniques.
« La je dois confirmer »
Joueur spectaculaire et doté d'un gros potentiel. Ses défauts témoignent de sa jeunesse (21 ans) : une propension à s'éparpiller sur tout le terrain et un manque de lucidité dans la dernière passe.
Mais le capitaine de la sélection espoir de la Côte d’Ivoire Intronisé par Gérard Gili va véritablement prendre son envol en sélection nationale. L'attaquant contribue à qualifier la Côte d'Ivoire pour les JO de Pékin 2008 à la faveur de quelques matches de haut vol. Il est alors l'une des têtes d'affiche de son équipe.
« Je ne ressens pas davantage de pression cette année. Mais c’est vrai que ma situation n’est plus tout a fait la même. La saison passée j’avais juste à montrer mes qualités. La je dois confirmer. La concurrence est plus forte mais c’est bon pour la motivation. Cela évite de s’endormir. J’apprends tous les jours. J’ai progresser dans la finition et défensivement ».
Sous contrat jusqu’en 2011, l’entraîneur sarthois Yves Bertucci en fait une valeur sure. Titulaire à 10 reprises depuis le début du championnat, Gervinho après ses réalisations face à Nantes, Le Havre, Nancy, Rennes et Caen prend la tête du classement des buteurs sarthois devant Thorstein Helstad et Modibo Maïga.