dimanche 19 octobre 2008

« La Francophonie, c’est partager la France »

La Francophonie, késaco ? Nous sommes allés vérifier à Barbes, dans un quartier métissé et polyglotte et par un vendredi radieux, ce que les Parisiens pensaient de la Francophonie à l’heure où le XIIe sommet s’ouvre à Québec.

Un bon point pour Gladys (27 ans), infirmière : « La Francophonie regroupe les pays qui parlent le français. Après je ne sais pas si les pays qui y adhèrent ont un quelconque pouvoir ». Pour Michèle, 60 ans, employée de bureau, la francophonie mérite qu’on s’y attarde. Sourire aux lèvres, elle nous rapporte, après quelques instants de réflexion : « C’est l’ensemble des pays qui regroupe des êtres humains qui parlent le français. Ils essayent de vivre et de garder leurs différences même si je trouve qu’il n’y a pas de solidarité entre les pays adhérents. C’est défendre aussi le français de manière générale. Je sais par exemple qu’au Mali on préfère apprendre le chinois car la chine nous dame le pion dans de nombreux domaines ».

Un peu plus haut dans la rue, Victor, tout en marchant nous balbutie qu’il « ne connaît pas, mais que cela doit être très intéressant ».Comme beaucoup d’ailleurs, il ne sait pas à quoi cela fait référence. Comme Odile (52 ans) : « La Francophonie, c’est la Belgique. C’est l’école française de manière générale. C’est la compréhension ».

Toujours sur le boulevard Magenta, Frantz, ascensoriste, 30 ans s’interroge ouvertement d’un air dubitatif : «Cette organisation qui regroupe tous les pays qui parlent le français devraient se donner les moyens d’apporter des réponses aux questions sur la langue, sur l’existence. C’est la mémoire du français. Je trouve qu’ils n’ont pas beaucoup de pouvoir et c’est dommage ». Autre point de vue et autre sentiment. Agnés, 30 ans, auxiliaire de vie, sortant d’un magasin d’alimentation « C’est partager la France, valoriser le Français, lui donner plus de valeur ».

Véritable organisation de défense, pour Virginie, 25 ans, vendeuse en prêt-à-porter «la francophonie fédère et regroupe les pays. Elle les rend solidaires entre eux ».
Institution obligatoire pour Bintou, 30 ans, agent de service, « elle est nécessaire car elle doit faire passer le savoir ». Enfin, sur le thème de la politique, Jean Claude, 39 ans, chauffeur «souhaiterait que cet ensemble de pays qui parle le français se réunissent plus souvent, et trouve des solutions sur le plan politique et que sa voix soit entendue sur le plan international ».

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