lundi 22 décembre 2008

De la crise financière à l’Afghanistan

Depuis la rentrée dernière, Aldo Canti est le responsable pédagogique représentant l’INSEP. Gilles Van Kote, quant à lui, supervise Sportcom en tant que responsable pédagogique pour le CFPJ. Depuis 1997, le journaliste du journal Le monde gère le programme des études, le recrutement des formateurs et s’occupe du suivi pédagogique des sportifs.

« Mon rôle est un avant logistique et administratif. Je suis le lien entre les élèves et les profs. Mais aussi le lien entre les sportifs et les entraîneurs ».
Recordman de France du 400 mètres, demi-finaliste olympique des Jeux de Los Angeles, Aldo Canti a fait parti de la première promotion de Sportcom en 1987.
Aldo CantiAujourd’hui, il doit imaginer l’avenir. « Créer un plan de bataille » pour dynamiser davantage cette formation.

Titulaires du baccalauréat, inscrits sur les listes des sportifs de haut niveau du ministère de la jeunesse et des sports, les futurs étudiants ont quatre épreuves à passer lors de l’examen d’entrée.
Un test d’anglais, un entretien de motivation, un test de culture générale et un test d’expression écrite.

Les retenus sont inscrits pour trois années voire plus. Cette formation s’adapte au parcours des athlètes. Les stages et les compétitions repoussent d’autant l’échéance.
La première et la seconde année forment un tronc commun. Radio, presse écrite, télévision, communication sont au programme. La sociologie du sport mais aussi l’anglais et une seconde langue optionnelle pour ceux qui le désirent font parti des matières enseignées. Quelques heures sont réservées à l’histoire de la presse et du sport et à la déontologie de la presse.
L’actualité à sa place. Tous les mercredis après-midi, deux heures y sont consacrée. Les derniers sujets : la crise financière et le parti socialiste et sa reconstruction. « C’est intéressant car nous n’avons pas forcement la culture générale pour tout comprendre. Gilles van Kote nous donne tous les astuces. Nous obligent à réfléchir et à penser » expliquait Malia Metella.

Découverte, découverte et perfectionnement

Cette matière leur permet d’avoir une ouverture d’esprit. Ayant une double vie, les étudiants ont en quelque sorte des « oeilleres ». Ils possèdent un niveau bac, alors que les étudiants du CPJ sont recrutés avec un niveau bac + 3.
Il existe un déficit de culture générale. Les enseignants les incitent à lire et à s’intéresser à l’actualité de manière générale.

Alors que la première année s’apparente plus a de la découverte, l’approfondissement qualifie la deuxième année.
La troisième année équivaut au perfectionnement et à la spécialisation dans un média spécifique.
Les cours ont lieu de 8 heures à 10 heures et 14 heures à 16 heures. Le vendredi, c’est de 8 heures à 12 heures car les athlètes ensuite partent sur leurs lieux de compétitions du week-end. Soit 18 heures au total par semaine.
La troisième année, le jeudi et vendredi sont consacrés à la spécialisation.
« Le seul souci durant cette 3e année c’est le stage de 2 mois. Alors que la première année, le stage est de 15 jours, 1 mois la seconde année, les athlètes n’ont forcément la possibilité d’avoir deux mois consécutifs. Nous adaptons donc les agendas. Ils terminent les cours en mai » précise Aldo Canti.

Pour valider les années, les sportifs doivent passer des valeurs. A la fin des trois années, un examen final et un rapport de stage, suite au deux mois en entreprise, sanctionnent le titre. Il y a un vrai enjeu. A la fin des trois années, les athlètes auront acquis une compétence professionnelle.

Ce cycle d’études oblige les sportifs à se prendre le cas dans leur sport respectif. « Ils sont très encadrés. Très suivi par leur entraîneur. Sportcom leur demande d’acquérir beaucoup d’autonomie ». Ce n’est pas forcement facile car certains sont très jeunes. A partir de 17 ans. Et jusqu’à 32 ans. C’est l’âge d’un basketteur qui est entré cette année.

Une partie des sportifs titrés réunis à l’occasion des 20 ans en 2007.Les professeurs ne sont pas présents pour les faire « ingurgiter » des cours. Ils leur font partager leurs expériences professionnelles. Les étudiants doivent saisir et s’approprier le savoir-faire de chacun. C’est un travail personnel.
Les professeurs sont tous professionnels dans leurs disciplines. Ils comprennent les spécificités. Fabrice Canet, attaché de presse de la fédération française de basket enseigne, par exemple, la communication.
De manière générale, ils trouvent assez facilement des stages: Sans doute le goût de la compétition et la volonté de se battre. Une personnalité affirmée, aidée d’une motivation forte séduisent les recruteurs.

Aucun commentaire: