lundi 22 décembre 2008

Jacques Marchand, l’homme clé de Sportcom

Céline Géraud a été l’effet déclencheur de cette formation. Jacques Marchand, président du CFPJ et de l’union Syndicale des journalistes sportifs Français (USJSF) s’est servi du cas concret de la judoka pour créer la filière Sportcom. Elle était championne de France de judo et souhaitait être journaliste. Elle suivait les cours au CELSA.
Au bout de deux mois, elle est renvoyée du fait de ses absences trop nombreuses. En cause, ses entraînements.
Lors d’un colloque, elle expose concrètement son cas. Jean-Luc Rouge, alors Directeur Technique National proteste lui aussi et défend l’athlète.
Nelson Paillou, président du Comité National Olympique et Sportif Français (CNOSF) et Jacques Marchand travaillent alors conjointement pour remédier à cette lacune.
C’est ainsi que Sportcom est né. « La première année, la formation s’est faite au CFPJ. Mais les contraintes des sportifs nous ont obligés à la dispenser à l’INSEP» commente Jacques Marchand.
« Un inconvénient majeur persiste depuis le lancement de cette formation : Le manque de compréhension des gens du sport » confie le journaliste.
Les techniciens et les entraîneurs ne s’intéressent qu’aux entraînements et aux résultats. Ils n’adhèrent pas au principe. Même les fédérations ne suivent pas. C’est pourtant une chance pour elles. Car cette formation prend en charge un sportif et le rend compétent dans un domaine. Ils ne sont, à aucun moment, encouragés.

Apprendre l’écriture à des techniciens

Sportcom est arrivé au moment ou le manque de journalistes a été constaté. Parallèlement, le nombre de consultants n’a cessé de croître. « Les consultants prennent la place des journalistes ».
Dans une tribune de presse, le nombre d’emplacements est limité. Si un consultant prend une place, c’est au détriment de celle d’un journaliste.

Le principe de ce cycle de trois années est de former des personnes qui connaissent la technique. Et de leur apprendre l’écriture.

Jacques Marchand, en bas à gauche, président d’honneur du syndicat des journalistes sportifs, l’USJSF.« La période après guerre, était une période de l’approximatif ». L’enthousiasme prévalait sur la technique. On pouvait raconter quelques bêtises, personne ne disait rien. Aujourd’hui ce n’est plus le cas. Il y avait une lacune du côté du journalisme. Cette formation sert à la combler.
La relation avec le monde des sportifs est étroite. C’est une relation de franchise totale. Journalistes, sportifs et entraîneurs sont liés. « Ils ont un lien charnel ». Le journaliste sportif est un élément de base.
Sans journaliste, il n’y a pas de sport. Le tour de France en est un excellent exemple.

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