lundi 22 décembre 2008

L’Institut National du Sport et de l’Education Physique,


Créé en 1937, l'Institut national du sport et de l'éducation physique (INSEP) s'étend sur 30 hectares au coeur du Bois de Vincennes, dans l'Est parisien.
582 sportifs de haut niveau en préparation olympique, regroupés au sein de 26 "pôles France" et issus de 24 fédérations, s'entraînent et se forment dans cet établissement public placé sous la tutelle du ministère de la jeunesse, des sports et de la vie associative.

1 956 personnes, au total, travaillent, vivent ou s'entraînent à l'INSEP de façon permanente. La discipline la plus représentée est l'athlétisme, avec 100 sportifs.

21 des 40 médailles françaises gagnées lors des Jeux olympiques de Pékin, en 2008, ont été décrochées par des sportifs s'entraînant à l'INSEP.
A l'INSEP, sportifs et encadrants raisonnent sur le long terme. Les échéances sont souvent les olympiades.

Palmarès des sportifs de l'INSEP
21 médaillés aux JO de Pékin en 2008 ( 3 en or, 11 en argent et 7 en bronze).
19 médaillés aux JO d'Athènes en 2004 (sur 33 médailles françaises).
21 des 38 médailles françaises aux JO de Sydney en 2000.
20 des 37 médailles françaises aux JO d'Atlanta en 1996.
20 des 29 médailles françaises aux JO de Barcelone en 1992.

Dernièrement, le secrétaire d’Etat chargé des Sports, de la jeunesse et de la vie associative, Bernard Laporte souhaite voir l’INSEP se transformer en «Harvard du sport français » et prendre le nom de «Campus Olympique du Sport Français ».

De la session 2000-2003, Trois sportifs sont devenus journalistes

Sur les 6 sportifs de la session, 3 sont devenus journalistes. Les 3 autres ont rejoint des services communication de collectivités ou de fédérations.
Julien Bels, perchiste est journaliste free lance en Allemagne.
Marion Letranchant, ancienne joueuse de volley ball est journaliste reporter d’images (JRI) pour l’équipe TV.
Frédéric Lecanu, ancien judoka, travaille au conseil général du Val-de-Marne.
Noémie Morin, championne de cyclisme, est chargée de communication à la fédération Française d’aviron.
Julien Richard, ancien nageur est pigiste pour RMC info.
Enfin, Julien Soyer, champion du monde de tennis de table est journaliste au Ouest-France à Vitré (Ille-et-Vilaine).

L’athlétisme, en tête des disciplines représentées

Depuis sa création, en 1987, 106 étudiants ont obtenu le titre (puisqu'il ne faut pas dire diplôme).

Les fédérations les plus représentées sont :
1. Athlétisme : 16 titrés
2. Judo 11
3. Rugby et gymnastique 10
5. Natation 9
6. Tennis et escrime 5
8. Baseball 4
9. Tennis de table et handball 3

En tout, 30 fédérations sportives - dont 24 olympiques - sont représentées parmi les diplômés.
Les deux dernières à avoir rejoint la liste, en 2008 : parachutisme et triathlon. En 2009, le taekwondo pourrait s'y ajouter.

6 étudiants de Sportcom - plus deux anciens élèves - ont participé aux Jeux de Pékin.
Une étudiante de Sportcom - plus un ancien élève - aux Jeux paralympiques.

8 diplômés de Sportcom étaient présents aux JO comme journalistes ou chargés de communication.

Plus de 100 titrés depuis le début de Sportcom

Après 20 ans d’existence, la filière Sportcom a fêté en 2008 son 106e titrés.
Un bilan positif puisque près de 40% des sportifs ont, par la suite, continué dans le domaine du journalisme. En majorité dans la presse écrite (39%), certains athlètes ont privilégié l’image et la télévision (33%). La radio restant le média minoritaire avec 17%.
20% sont restés dans le domaine de la communication : chargés de communication et attachés de presse. Catherine Kesbic Burin, ex judoka (session 89-92) est aujourd’hui chargée de communication au CNOSF.
D’autres ont retrouvé leur activité d’origine. Richard Leroy ex patineur est aujourd’hui un des meilleurs spécialistes techniques suisses de la discipline.

Certains n’ont jamais quitté leur discipline de prédilection. Pierre Rabadan a suivi la formation de 2001 à 2004 alors même qu’il avait un contrat professionnel de rugbyman au Stade Français. L’international tricolore est aujourd’hui encore 3e ligne de l’équipe parisienne.

Aldo Canti souhaite mettre en valeur les expériences des anciens « sportcomiens ». Et redonner un nouveau souffle à cette filière. Il envisage de travailler davantage avec les fédérations. Les pôles espoirs et les pôles France sont aussi une source à exploiter.

Connue et reconnue grâce au bouche à oreille, cette filière a trouvé sa place dans le cycle de formation de l’INSEP. Et pour de nombreuses années encore.

Quand l’amateur de rugby devient journaliste sportif


Mathieu Lartot, n’a pas suivi la filière Sportcom. Rugbyman amateur, il est devenu néanmoins journaliste au service des sports de France 2, après un cycle de formation au CFJ.
« J’ai joué au rugby dès mon plus jeune âge. Je faisais partie des sélections jeunes minimes. Je souhaitais intégrer un jour le quinze de France. J’ai même débuté un sport études à Sceaux.
J’ai eu un problème au genou. Entre mes 17 ans et mes 19 ans, j’ai passé beaucoup de temps à l’hôpital. J’ai dû abandonner ma passion.
J’avais de l’ambition et je gardais dans un coin de ma tête, l’idée de devenir journaliste.
J’ai toujours été motivé par ce métier. J’ai donc suivi la formation de l’ISCPA. Pendant cette première année, j’ai fait un stage de deux mois à France télévision. C’était en 2000. Je suis parti alors aux Jeux Olympiques de Sydney. A mon retour, la chaîne m’a proposé un contrat. J’ai intégré le cursus du CFJ. C’était entre 2001 à 2003.
La première année, je n’ai pas appris grand-chose. Je sortais de mon année de l’ISCPA. J’avais goûté au travail sur le terrain. Le journalisme s’apprend sur le terrain et non sur les bancs d’un amphithéâtre.
Les tournages des sujets et reportages pour Stade 2 et la Coupe du Monde de rugby en Australie en 2003 ont été des expériences formidables.
Mathieu Lartot, lors des derniers JO de Pékin.Après l’obtention de mon diplôme, j’ai été recruté à France Télévision en 2004. Aujourd’hui, le rugby fait toujours partie de mon quotidien. Je ne le pratique plus mais j’essaie de le démocratiser ».

Jacques Marchand, l’homme clé de Sportcom

Céline Géraud a été l’effet déclencheur de cette formation. Jacques Marchand, président du CFPJ et de l’union Syndicale des journalistes sportifs Français (USJSF) s’est servi du cas concret de la judoka pour créer la filière Sportcom. Elle était championne de France de judo et souhaitait être journaliste. Elle suivait les cours au CELSA.
Au bout de deux mois, elle est renvoyée du fait de ses absences trop nombreuses. En cause, ses entraînements.
Lors d’un colloque, elle expose concrètement son cas. Jean-Luc Rouge, alors Directeur Technique National proteste lui aussi et défend l’athlète.
Nelson Paillou, président du Comité National Olympique et Sportif Français (CNOSF) et Jacques Marchand travaillent alors conjointement pour remédier à cette lacune.
C’est ainsi que Sportcom est né. « La première année, la formation s’est faite au CFPJ. Mais les contraintes des sportifs nous ont obligés à la dispenser à l’INSEP» commente Jacques Marchand.
« Un inconvénient majeur persiste depuis le lancement de cette formation : Le manque de compréhension des gens du sport » confie le journaliste.
Les techniciens et les entraîneurs ne s’intéressent qu’aux entraînements et aux résultats. Ils n’adhèrent pas au principe. Même les fédérations ne suivent pas. C’est pourtant une chance pour elles. Car cette formation prend en charge un sportif et le rend compétent dans un domaine. Ils ne sont, à aucun moment, encouragés.

Apprendre l’écriture à des techniciens

Sportcom est arrivé au moment ou le manque de journalistes a été constaté. Parallèlement, le nombre de consultants n’a cessé de croître. « Les consultants prennent la place des journalistes ».
Dans une tribune de presse, le nombre d’emplacements est limité. Si un consultant prend une place, c’est au détriment de celle d’un journaliste.

Le principe de ce cycle de trois années est de former des personnes qui connaissent la technique. Et de leur apprendre l’écriture.

Jacques Marchand, en bas à gauche, président d’honneur du syndicat des journalistes sportifs, l’USJSF.« La période après guerre, était une période de l’approximatif ». L’enthousiasme prévalait sur la technique. On pouvait raconter quelques bêtises, personne ne disait rien. Aujourd’hui ce n’est plus le cas. Il y avait une lacune du côté du journalisme. Cette formation sert à la combler.
La relation avec le monde des sportifs est étroite. C’est une relation de franchise totale. Journalistes, sportifs et entraîneurs sont liés. « Ils ont un lien charnel ». Le journaliste sportif est un élément de base.
Sans journaliste, il n’y a pas de sport. Le tour de France en est un excellent exemple.

De la crise financière à l’Afghanistan

Depuis la rentrée dernière, Aldo Canti est le responsable pédagogique représentant l’INSEP. Gilles Van Kote, quant à lui, supervise Sportcom en tant que responsable pédagogique pour le CFPJ. Depuis 1997, le journaliste du journal Le monde gère le programme des études, le recrutement des formateurs et s’occupe du suivi pédagogique des sportifs.

« Mon rôle est un avant logistique et administratif. Je suis le lien entre les élèves et les profs. Mais aussi le lien entre les sportifs et les entraîneurs ».
Recordman de France du 400 mètres, demi-finaliste olympique des Jeux de Los Angeles, Aldo Canti a fait parti de la première promotion de Sportcom en 1987.
Aldo CantiAujourd’hui, il doit imaginer l’avenir. « Créer un plan de bataille » pour dynamiser davantage cette formation.

Titulaires du baccalauréat, inscrits sur les listes des sportifs de haut niveau du ministère de la jeunesse et des sports, les futurs étudiants ont quatre épreuves à passer lors de l’examen d’entrée.
Un test d’anglais, un entretien de motivation, un test de culture générale et un test d’expression écrite.

Les retenus sont inscrits pour trois années voire plus. Cette formation s’adapte au parcours des athlètes. Les stages et les compétitions repoussent d’autant l’échéance.
La première et la seconde année forment un tronc commun. Radio, presse écrite, télévision, communication sont au programme. La sociologie du sport mais aussi l’anglais et une seconde langue optionnelle pour ceux qui le désirent font parti des matières enseignées. Quelques heures sont réservées à l’histoire de la presse et du sport et à la déontologie de la presse.
L’actualité à sa place. Tous les mercredis après-midi, deux heures y sont consacrée. Les derniers sujets : la crise financière et le parti socialiste et sa reconstruction. « C’est intéressant car nous n’avons pas forcement la culture générale pour tout comprendre. Gilles van Kote nous donne tous les astuces. Nous obligent à réfléchir et à penser » expliquait Malia Metella.

Découverte, découverte et perfectionnement

Cette matière leur permet d’avoir une ouverture d’esprit. Ayant une double vie, les étudiants ont en quelque sorte des « oeilleres ». Ils possèdent un niveau bac, alors que les étudiants du CPJ sont recrutés avec un niveau bac + 3.
Il existe un déficit de culture générale. Les enseignants les incitent à lire et à s’intéresser à l’actualité de manière générale.

Alors que la première année s’apparente plus a de la découverte, l’approfondissement qualifie la deuxième année.
La troisième année équivaut au perfectionnement et à la spécialisation dans un média spécifique.
Les cours ont lieu de 8 heures à 10 heures et 14 heures à 16 heures. Le vendredi, c’est de 8 heures à 12 heures car les athlètes ensuite partent sur leurs lieux de compétitions du week-end. Soit 18 heures au total par semaine.
La troisième année, le jeudi et vendredi sont consacrés à la spécialisation.
« Le seul souci durant cette 3e année c’est le stage de 2 mois. Alors que la première année, le stage est de 15 jours, 1 mois la seconde année, les athlètes n’ont forcément la possibilité d’avoir deux mois consécutifs. Nous adaptons donc les agendas. Ils terminent les cours en mai » précise Aldo Canti.

Pour valider les années, les sportifs doivent passer des valeurs. A la fin des trois années, un examen final et un rapport de stage, suite au deux mois en entreprise, sanctionnent le titre. Il y a un vrai enjeu. A la fin des trois années, les athlètes auront acquis une compétence professionnelle.

Ce cycle d’études oblige les sportifs à se prendre le cas dans leur sport respectif. « Ils sont très encadrés. Très suivi par leur entraîneur. Sportcom leur demande d’acquérir beaucoup d’autonomie ». Ce n’est pas forcement facile car certains sont très jeunes. A partir de 17 ans. Et jusqu’à 32 ans. C’est l’âge d’un basketteur qui est entré cette année.

Une partie des sportifs titrés réunis à l’occasion des 20 ans en 2007.Les professeurs ne sont pas présents pour les faire « ingurgiter » des cours. Ils leur font partager leurs expériences professionnelles. Les étudiants doivent saisir et s’approprier le savoir-faire de chacun. C’est un travail personnel.
Les professeurs sont tous professionnels dans leurs disciplines. Ils comprennent les spécificités. Fabrice Canet, attaché de presse de la fédération française de basket enseigne, par exemple, la communication.
De manière générale, ils trouvent assez facilement des stages: Sans doute le goût de la compétition et la volonté de se battre. Une personnalité affirmée, aidée d’une motivation forte séduisent les recruteurs.

Céline Gérault, emblème de Sportcom

« Cette formation a été une bouée de sauvetage »

Céline Gérault« Avec les cinq autres sportifs de la première session, nous avons été les pionniers. J’étais dans une impasse. Pour moi, cette formation a été une bouée de sauvetage. Je voulais devenir journaliste. C’était une vocation. Cette filière était parfaite car sur mesure pour nous les sportifs. La première année, nous avons intégré le groupe des étudiants du CPJ. J’ai énormément appris. Les cours de Gérard Ejnès en presse écrite et de Dominique le Glou en télévision étaient un régal. Jacques Marchand et ses cours de déontologie, passionnants.
Au départ, je voulais m’orienter vers la presse écrite. Je travaillais avec l’équipe TV et Libération. Puis je suis arrivée au bon moment, au bon endroit. Patrick Chêne était à la tête de Stade 2. Il cherchait un stagiaire. Quelqu’un lui a parlé de moi. J’ai alors intégré la rédaction. L’émission « Tout le sport » a été créée en même temps. Par la suite, tout s’est enchaîné.
Nous étions opérationnels tout de suite. Les enseignants, tous du métier, nous livraient leurs savoir-faire. Sportcom n’est pas une voie de délestage. C’est une formation reconnue.
Au départ nous avions un projet. Et voulions tous le réussir. Notre statut de sportif de haut niveau nous permettait d’avoir un carnet d’adresse étoffé, ç’est un sérieux coup de pouce. Enfin, nous avions une certaine insolence, une énergie que d’autres n’avaient peut-être pas. Elle s’est avérée payante».

Matthieu Canu, ancien escrimeur est aujourd’hui webmaster éditorial chez usinenouvelle.com

« Avec Sportcom, j’ai trouvé un rythme idéal»

« Diplômé d‘un baccalauréat scientifique, à l’aise à l’oral, j’ai intégré la formation Sportcom en 2003. Durant trois ans, j’ai pu rencontrer de grands professionnels de l’information (Jacques Marchand, Jean-Philippe Bouchard, Gilles Van Kote) et me confectionner un carnet d’adresses conséquent.
Matthieu CanuCette formation, c’est beaucoup de pratique, très peu de théorie, c'est ce que j'ai aimé. Je me suis toujours ennuyé sur les bancs de l'école. Au lycée, je n’étais pas fan des cours formels et trop cadrés. Avec Sportcom, j’ai trouvé un rythme idéal. La liberté de travailler. On nous donne des outils. A nous de les utiliser pour mettre à bien nos projets. Très peu de choses sont imposées.
Cette formation est vraiment adaptée pour les personnes curieuses et motivées. Les semaines s’enchaînent rapidement. Parfois, c’est difficile. Entre les entraînements et les cours. On travaille beaucoup. Notre planning est surchargé.
« L’intérêt du sport en général motive »
L’entraînement demande un gros investissement. Mais comme c’est le sport qu’on aime, c’est un peu comme un moment de détente. Nous avions entre 20 et 25 heures d'entraînement par semaine et autant de cours. Et des interviews et des reportages à réaliser en dehors des horaires de cours. J’ai écrit sur le patinage artistique, l'escalade, le football, le basket, la natation, l'escrime et l'athlétisme. J’ai eu de la chance pour trouver mes stages, on est venu me chercher pour faire de l'événementiel sportif en escrime, mon sport.
La fatigue était omniprésente. Pas de moment pour se ressourcer. Pour voir ta famille, tes amis. Un étudiant se repose le week-end ou pendant les vacances. Les étudiants de Sportcom, non. Nous n’avons que trois semaines de vacances par an. Le reste du temps, nous enchaînons, compétitions le week-end et stages pendant les vacances.
Mais l'intérêt du sport en général motive. Parler avec des dirigeants, des entraîneurs, des sportifs a été enrichissant. Arriver sur un événement sportif avec une étiquette de journaliste et non celle du sportif. Grand moment. Les gens n'ont pas de retenues, ils te livrent ce qu'ils pensent avec leurs mots. Le sport loisir est différent du haut niveau. Les sportifs t’expliquent leur discipline. Ils ne savent pas que tu es sportif de haut niveau. Et que tu connais. C’est intense ».

Céline Longuevre : de la gymnastique au quotidien sportif l’Equipe

« Sportcom m’a ouvert des portes »

« C’est à quinze ans que j’ai interrompu ma carrière de gymnaste. Depuis toujours, je souhaitais devenir journalisme. Ma fédération le savait. Après le bac, en 1989, je suis entrée à Sportcom.
C’était plutôt intéressant. Cette formation m’a ouvert des portes. Bien sûr il faut savoir les passer. Il est clair que lorsque l’on a une carrière de haut niveau en parallèle, il est difficile de concilier études et entraînements.
Certaines fédérations financent partiellement cette formation, d’autres totalement. C‘est le seul aspect qu’elles prennent en charge.
La première année, j’ai effectué mon stage au sein du quotidien Le Parisien/Aujourd’hui en France. Le chef des sports était Gérard Ejnès, ex responsable pédagogique. J’ai couvert avec des journalistes les Jeux de l’avenir. Cette expérience très fructueuse m’a permis, l’année suivante, de suivre une manifestation sportive à la Défense. Plus tard, j’ai rejoint la rédaction locale du Parisien située dans l’Essonne. J’ai enchaînée les postes. Aujourd’hui, je travaille au sein de la rédaction du quotidien l’Equipe».

Malia Metella, nageuse en seconde année de Sportcom

«Les professionnels nous livrent leur expérience et leur savoir-faire »

Malia Metella« C’est ma seconde année à Sportcom. Cette formation me permet de découvrir le monde la presse et de la communication. Et l’aspect multimédia, très intéressant. J’apprécie les cours. Ils sont plus pratiques que techniques. Les professionnels nous livrent leur expérience et leur savoir-faire. L’année passée, je n’ai validé que la communication et mon stage de 15 jours à France 3 Toulouse . J’ai donc tout repris.

Le plus gros inconvénient, c’est le temps de transport. Car je m’entraîne au Lagardère Paris Racing. Je dois partir de l’INSEP à 15 heures pour pouvoir arriver à 17 heures à la piscine.

L’expérience des championnats d’Europe de natation en Croatie m’a motivé encore plus. J’avais préparé des notes sur chaque nageur. Alexandre Boyon me parlait que de ses fiches. Je me suis dit alors que c’était un élément essentiel. L’ambiance de la piscine, les directs, une expérience différente. L’année passée avec Eurosport, j’étais en studio. Rien à voir.
Je n’ai pas vu beaucoup les nageurs. Je n’ai même pas fait la fête avec eux le dernier soir, j’étais trop fatiguée ».
Embarquement immédiat. C’est ce qu’indique le tableau des départs de l’aéroport Charles de Gaulle pour le vol à destination de Ljubljana en Slovénie. Mercredi 10 décembre, Il est 9h30. Parmi les voyageurs en attente ou en transfert, Melia Metella. Billet en main, la nageuse de haut niveau passe les différents contrôles et prend place dans l’avion. S’installe au coté d’Alexandre Boyon, de Nelson Montfort, journalistes de France 2 et du consultant de la chaîne, Michel Rousseau.
Les quatre spécialistes de la natation vont couvrir les championnats d’Europe en petit bassin de Rijeka en Croatie.
Arrivé en Slovénie, le groupe composé de journalistes de presse écrite, radio et de télévision ne s’attarde pas. Passage en douane. Récupération des bagages. Il est 12 heures. Sur le parking de l’aéroport un bus attend. Deux heures de route sont au programme pour rejoindre Rijeka, sur la côte de la mer adriatique. Destination finale.

Médaillée d’argent au JO d’Athènes en 2004 sur 50 m nage libre, recordman sur 100m nage libre (53’’99) et sur 50 m papillon (27’’10) ce sera une première pour Melia Mettela.

Rijeka, baptême de consultante

Une première en tant que consultante. Sportive de haut niveau, parallèlement à sa carrière sportive, elle suit une formation de journaliste au sein de la filière sportcom à l’INSEP en partenariat avec l’CFPJ.
En seconde année, la jeune nageuse doit suivre un stage. Efficace dans ses recherches, et profitant de ses contacts, elle a proposé à Alexandre Boyon de l’accompagner pour cette échéance européenne. Proposant même de payer son billet pour se rendre en Croatie.
Pendant quatre jours, la native de Cayenne se retrouve de l’autre côté : celui d’intervieweur. Elle avait questionné quelques jours plus tôt, lors d’un stade 2, Coralie Balmy. Melia s’est rapidement prise au jeu et s’est habituée à ce qui deviendra son métier. « J’apprécie la télévision. Mais je n’ai pas encore choisi ma spécialisation. La presse écrite est un support différent. Qui m’attire aussi ».

Puisque comme les 25 autres sportifs de haut niveau des trois années en cours, Melia souhaite se reconvertir dans le journalisme ou la communication. La filière Sportcom proposé par le CFJ et l’INSEP prépare à cette formation.Au terme, elle sera technicienne de l’information et de la communication dans le sport. Une formation équivalente à un Bac+2.

ENQUETE : 40 sportifs de haut niveau, Journalistes grâce à Sportcom

Dès 20 ans, ils pensent à leur avenir. Leur retraite peut commencer à cet âge là. Les sportifs de haut niveau ont une carrière éphémère.

Certains d’entre eux, ont choisi le domaine du journalisme et de la communication.

Pour cela, ils suivent la formation SPORTCOM. Fruit d’un partenariat entre l’INSEP (Institut national du Sport et de l’Education Physique) et du CFPJ (Centre de Formation et de Perfectionnement des Journalistes).

Ce cycle d’études, adapté à l’athlète est dispensé sur 3 ans. Il peut-être réduit voire augmenté selon les disponibilités du sportif et de ses échéances.

Le titre de technicien de l’information et de la communication dans le sport sanctionne ce cycle.

Du statut de sportif au statut de journalisme,
Il n’y a qu’un pas : SportcomPour Céline Gérault, ex judoka, « Cette formation était parfaite car sur mesure pour nous les sportifs ». Céline Longuevre, ancienne gymnaste et aujourd’hui journaliste a apprécié cette filière qui « lui a ouvert des portes ». Enfin pour Mathieu Canu, escrimeur reconverti en webmaster éditorial, Sportcom lui« a donné des outils ».

Les responsables pédagogiques, Gilles van Kote représentant le CFPJ et Aldo Canti, pour l’INSEP nous présentent un concept « demandant aux sportifs d’acquérir beaucoup d’autonomie ».

Après 20 ans d’existence, Sportcom a titré une centaine de sportifs et affiche un bilan convaincant.

Jacques Marchand, ex président de l’Union des journalistes sportifs français et fondateur de Sportcom raconte la vocation de cette formation a apprendre aux sportifs à écrire.

Enfin, Mathieu Lartot, rugbyman amateur livre son parcours atypique. Il est passé du CFPJ à France télévision sans suivre Sportcom.

mercredi 3 décembre 2008

Gervinho et de 5 pour Le Mans


Pour sa seconde saison au Mans, Gervais Yao Kouassi dit Gervinho a pris une nouvelle dimension. Avec deux réalisations la saison dernière, l’attaquant ivoirien a marqué samedi soir, face à Caen, son cinquième but.
C’est en 1998, que Gervinho arrive au sein de l’académie de Jean-Marc Guillou. Il fait alors ses premiers pas dans le club de l’ASEC Adidjan. Finaliste en 1999 de la Supercoupe d’Afrique, il rejoint en 2004, le club belge du KSK Beveren. Un passage souvent emprunté par les académiciens et un bon test post-formation pour les Ivoiriens.
Durant deux saisons, le natif de d’Anyama travaille ses qualités physiques et surtout son habileté balle au pied. Sur 32 matches joués la première saison, il marquera à six reprises. 29 matches et 8 buts sont à porter à son actif lors de la seconde.
Ses prestations encourageantes attirent l'œil. Monaco et Auxerre mais aussi Arsenal et la Juventus sont de ceux-là.
La tête sur les épaules, Gervinho ne veut pas brûler les étapes. A l’été 2007, il signe avec le club du MUC 72. Son premier club français, comme Didier Drogba, son modèle. Il y retrouve Romaric (un élément de poids dans sa décision).
Et le résultant est probant. Titulaire sur le flanc droit de l'attaque mancelle, Gervais fait des étincelles et a conquis le stade Léon-Bollée qu'il gratifie de superbes gestes techniques.
« La je dois confirmer »
Joueur spectaculaire et doté d'un gros potentiel. Ses défauts témoignent de sa jeunesse (21 ans) : une propension à s'éparpiller sur tout le terrain et un manque de lucidité dans la dernière passe.
Mais le capitaine de la sélection espoir de la Côte d’Ivoire Intronisé par Gérard Gili va véritablement prendre son envol en sélection nationale. L'attaquant contribue à qualifier la Côte d'Ivoire pour les JO de Pékin 2008 à la faveur de quelques matches de haut vol. Il est alors l'une des têtes d'affiche de son équipe.
« Je ne ressens pas davantage de pression cette année. Mais c’est vrai que ma situation n’est plus tout a fait la même. La saison passée j’avais juste à montrer mes qualités. La je dois confirmer. La concurrence est plus forte mais c’est bon pour la motivation. Cela évite de s’endormir. J’apprends tous les jours. J’ai progresser dans la finition et défensivement ».
Sous contrat jusqu’en 2011, l’entraîneur sarthois Yves Bertucci en fait une valeur sure. Titulaire à 10 reprises depuis le début du championnat, Gervinho après ses réalisations face à Nantes, Le Havre, Nancy, Rennes et Caen prend la tête du classement des buteurs sarthois devant Thorstein Helstad et Modibo Maïga.

vendredi 21 novembre 2008

Après les deux entraînements du 19 novembre


A l’occasion des deux entraînements du jour, Grégory Cerdan (blessure au genou) a rejoint ses coéquipiers. Saber Ben Frej, victime d'une déchirure à la cuisse a travaillé individuellement tout comme Fredrik Stromstad souffrant de la cuisse et du dos.

Après l'entrainement du mardi 18 novembre (10h-12h)


L'entraineur sarthois, Yves Bertucci devra attendre jeudi pour avoir un effectif complet à l'entrainement. Yohann Pelé (France), Marcelo Estigarribia (Paraguay), Ibrahima Camara (Guinée), Khaled Adenon (Bénin), Alphousseyni Keita et Modibo Maïga (Mali) étant appelés respectivement par leur équipe nationale.
Le Norvégien Fredrik Stromstad (douleur dos) devrait reprendre ce jeudi, tout comme Thorstein Helstad toujours gêné par son genou.

MONACO-MUC 72, dimanche 23 novembre à 17 heures


Hormis Saber Ben Frej (déchirure à la cuisse), Yves Bertucci a travaillé avec un effectif au complet. L'entraineur Sarthois sait que le match face à Monaco sera « difficile » même si le groupe « a envie d'enchaîner avec une nouvelle victoire ».


Le MUC 72 a enregistré cette semaine la prolongation de contrat d’un an de Paulo André, le défenseur central brésilien du club. Il est désormais lié au MUC 72 jusqu'en juin 2011.

L'avis expérimenté de Philippe Madelin sur la presse


Philippe Madelin, formateur au CFPJ porte un regard désabusé sur ses successeurs. Consultant pour un site d'information internet, auteur de 14 ouvrages, il nous livre en quatre points son opinion sur la presse.
Paupérisation
C'est le constat des Etats généraux de la presse qui se déroulent actuellement. Les lecteurs se désintéressent des journaux.
Manipulation
Producteurs de témoignages, les journalistes sont « manipulés » par leur rédaction. « Dès qu’ils ont des compétences dans un domaine spécifique, les responsables les changent de service car ils ne sont plus contrôlables ».
Rentabilité
Les journaux sont au service des actionnaires et non des lecteurs. Le maître mot est « rentabilité ». La tendance actuelle est de diminuer les marges de manœuvre et les moyens accordés aux journalistes.
« La presse n’a jamais été très riche ». Sauf pendant les années 1975 à 1990, les magazines d’enquête de télévision avaient des moyens importants pour travailler. « Maintenant le journaliste de presse écrite se contente de faire un commentaire de dépêche sans approfondissement ».

« La formation continue capitale »


Formation

Ex formateur au Centre de formation et de perfectionnement des journalistes (CFPJ), de 1998 à 2005, Philippe Madelin confirme que la formation continue est capitale. « 80% des journalistes ont un cursus autre». La formation est nécessaire. Il y a des règles précises et des difficultés qu’il faut maîtriser pour conduire une interview ou mener une enquête.
Homme de terrain, il qualifie le métier de journaliste ainsi : « Donner de l’information crédible et solide sans faire de scandale. Pour cela, il faut être former
».

Jean-Pierre et Nathalie Pernaut, fan de sport automobile


« La course, une histoire de famille »

Jean-Pierre Pernaut et son épouse préparent la saison de course sur glace. Ils ont roulé sur la piste de Lavaré, dans la Sarthe. Jean-Pierre pratique cette discipline automobile avec son fils aîné.
«J'ai commencé et découvert le trophée Andros il y a quatre ans grâce à mon fils Olivier, (NDRL : âgé de 26 ans et fils d’une première union). Je cours avec lui maintenant en catégorie auto après une saison en sprint car (en 2006)» explique Jean-Pierre Pernaut.
Pilote d'une BMW série 1 de 350 chevaux, il ne cache pas son ambition de faire mieux que sa 21e place de l'année passée.
«Décrocher au moins deux podiums reste l'objectif de la saison ».Sous les couleurs de Nice Olympique, ville candidate à l'organisation des Jeux olympiques d'Hiver de 2018 et Axa prévention, le présentateur du journal de 13 heures de TF1 profite de cet évènement unique pour faire passer un message. « La volonté de ce partenariat avec Axa prévention est de montrer que l'on peut associer le pilotage à la sécurité».
Son épouse, Nathalie Marquay-Pernaut découvre le trophée Andros en 2006. Elle est marraine de l'épreuve. Rapidement dans l'ambiance de la compétition, Miss France 1987 s'engage dans la catégorie sprint car, avec Laurent Macouin, pilote chevronné originaire de Saint-Calais (72).
«Cette année, Je veux gagner» affiche Nathalie après quelques tours de chauffe.

«quasiment les mêmes adhérences que sur la glace »

«Les sensations sur ce circuit sont bonnes. On retrouve quasiment les mêmes adhérences que sur la glace. Le sol est dur avec quelques centimètres de boue» souligne Jean-Pierre Pernaut après avoir pris quelques conseils auprès de son coach.
«Laurent m'a fait débuté sur la glace. Un mec super, très à l'écoute et pédagogue. Le trophée Andros reste une course très plaisante. La seule qui permet à des amateurs comme moi de côtoyer et de bénéficier des conseils de pilotes chevronnés comme Alain Prost ou Olivier Panis».
Le 6 décembre à Val-Thorens, la famille Pernaut sera au rendez-vous. Fin prête à en découdre.


Le calendrier 2008-2009 : Val-Thorens (6 décembre) ; Grandvalira Andorra (13 décembre) ; Alpe d'Huez (19 décembre) ; Lans-en-Vercors (9 janvier) ; Isola 2000 (16 janvier) ; Serre-Chevalier (24 janvier) ; Clermont/Superbesse (31 janvier).

jeudi 13 novembre 2008

Malgré la crise, l’hôtel Crillon sourit




Deux voituriers, costumes noirs, veste col mao boutons dorés patientent. Ils sourient. Devant l’hôtel de la place de la Concorde, ils accueillent les clients. Un gardien, costume gris, scrute les entrées. Il sourit.
Une femme, cheveux tirés, tailleur noir, passe l’entrée les bras chargés. Ses sacs portent les enseignes de grandes marques de maroquinerie. Elle se dirige vers le bar. Traverse rapidement le hall d’entrée. Les deux concierges et les bagagistes pourtant affairés s’arrêtent. Ils lui sourient.
Monte quelques marches en marbre, visage fermé. Elle est accueillie par une hôtesse. « Puis-je vous aider, Madame, voulez-vous prendre un verre ». Elle aussi a le sourire.
Veste et pantalon gris, chemisier blanc, chaussures éclatantes, l’hôtesse se dirige vers ses deux collègues. Installés derrière un bar massif couleur or, au fond de la salle, ils patientent stoïques.
Elle échange quelques mots. Prend la direction d’un salon. Chargée d’un plateau en argent, et d’une tasse de thé en porcelaine, elle réapparaît quelques minutes plus tard, concentrée.
Quatre grands lustres en cristal éclairent le bar. Des rideaux de velours encadrent les fenêtres de cinq mètres de hauteur. Fauteuils et canapés rouge mœlleux ornent l’hôtel. Des tables basses en marbre complètent l’agencement.
Des roses fraîches apportent leur touche de naturel.
Une musique de fond rock cohabite avec le bruit apaisant d’une fontaine.
Installée dans son fauteuil, la cliente feuillette un magazine. Photos de plages, d’hôtels du bout du monde. Publicités de marque. Idées de décoration excentriques.
D’un geste appliqué, elle se saisit délicatement de sa tasse et prend une gorgée de thé.
Dans cette ambiance apaisée, des adolescentes asiatiques traversent le hall, le pas pressé.
Sans un regard alentour, la cliente s’ancre dans son fauteuil. Se replonge dans sa lecture.

L’AS Saint-Étienne, une passion pour toujours


Madeleine Furet a découvert le football lorsque son mari était trésorier du club de Bonneval (Eure-et-Loir). Au fil des années ce sport est devenu une passion mais aussi son quotidien. La L1 et plus particulièrement Saint-Étienne n’ont aucun secret pour cette retraitée de 86 ans.
« Je me suis pris de passion pour Saint-Étienne dans les années 70, lorsque l’équipe des Verts était championne de France » rappelle Madeleine.
« Depuis ces années, je suis une supporter. J’achète le journal du club « But Saint-Étienne », tous les mardis et jeudis. Je suis abonnée à Foot+ depuis au moins trois années pour suivre tous les matches. Et enfin j’écoute Europe 1 ».
Madeleine vit sa passion à distance puisqu’elle n’a jamais fait le déplacement au stade Geoffroy-Guichard. Et lorsque le match des Stéphanois n’est pas au programme de la chaîne câblée, elle n’hésite pas à décrocher son téléphone et à s’indigner.
Un passe-temps qui à un coût pour cette retraitée qui touche uniquement une pension de réversion.
Ils vont remonter au classement
Toujours installée à Bonneval, Madeleine connaît les grandes dates du club. La finale de la Coupe UEFA de 1976, les titres de champion de France. Elle se réjouie aussi de la cinquième place de l’équipe des Verts l’année passée au championnat de France.
Possédant un maillot de l’équipe non dédicacé et le poster de l’équipe 2008-2009, Madeleine sait que la saison de ses protégés sera difficile. « Ils ont perdu cinq matches consécutifs dont deux à Saint-Étienne. Par contre c’est incompréhensible, ils ont gagné leur dernier match en UEFA ».
« Ils n’ont pas de chance, car il y a beaucoup de blessés. Dabo et Perrin sont absents pour quelques semaines, je crois. La défense est faible. Heureusement que le goal est bon. Mais ils vont remonter au classement».
Informée des dernières nouvelles, Madeleine n’a rien manqué de l’éventuelle l’éviction de l’entraîneur général, Laurent Roussey. « Je ne pense pas que l’entraîneur sera viré. L’équipe a de bons résultats en Coupe de l’UEFA. Cela désorganiserait l’équipe ».
Cependant, les coprésidents Bernard Caiazzo et Roland Romeyer et le nouveau directeur sportif Damien Comolli n’allaient pas suivre l’idée de l’une de leur supportrice. A l’issue d’une longue journée de réunions, l’ancien adjoint d’Ivan Hasek a été limogé.

mardi 11 novembre 2008

Rugby

L'ESGT ébauche une nouvelle saison
L'école supérieure des géomètres et topographes du Mans (ESGT) compte parmi ses disciplines sportives pratiquées, une section rugby.Alors que 20 demoiselles jouent au rugby découverte, les garçons préparent, quant à eux, le championnat inter-écoles.
Parmi les étudiants des trois années, 39 sont licenciés à la fédération Française de rugby. Venus de toute la France, la plupart jouent déjà en club et profitent de leur scolarité pour continuer et progresser.
Le mardi soir, parallèlement à l'entraînement des joueurs du COP, les élèves peaufinent leur préparation et élaborent les stratégies de jeu. Dans le cadre de leur collaboration avec le club manceau, huit d'entre eux complètent l'effectif du COP, évoluant en championnat honneur.
8e l'année passée, les futurs géomètres topographes doivent d'abord gagner leurs deux premiers matches de qualification pour entrer dans la phase de championnat inter-école. Après l'École Nationale Supérieure d'Ingénieurs (INSI) de Caen, le 27 novembre, les Sarthois devront dominer, toujours à domicile, les Angevins, le 11 décembre prochain. «Nous avons toujours gagné nos deux matches, je ne vois pas pourquoi cela changerait» plaisantait Yohann Ribot, du bureau des sports.
Construire un groupe solide
Fédérer le groupe reste, pour le moment, le challenge à relever.Il est nécessaire que les élèves de première année intègrent le groupe de jeu dès la première rencontre.Car à partir de janvier, les élèves de troisième année sont en stage et donc absents.L'effectif est donc plus réduit. Il faut former un groupe solide et cela rapidement»expliquaient Yohann Ribot et Vincent Alaux.
Motivés et ambitieux, les rugbymen déjà soutenus par la Société générale et Leica (matériels de topographie) doivent trouver des fonds pour pratiquer leur passion.
Alors, pour la cinquième année consécutive, filles et garçons poseront, pour leur traditionnel calendrier érotico-sportif. Copiant ainsi les joueurs du stade Français. Organisés, ils profiteront de la journée de l'école prévue le 5 décembre prochain, pour vendre leur calendrier à leurs homologues venus de Strasbourg, de Marne-la-Vallée et Paris.
Le calendrier sera en vente à l'Ovale,
avenue Olivier-Heuzé au Mans et à l'école à compter du 5 décembre.

Circuit de la Sarthe-Pays de la Loire

Lance Armstrong au départ le 7 avril
Alors que la formation Astana dirigée par Johan Bruyneel a confirmé sa présence sur le prochain Circuit de la Sarthe-Pays de la Loire, Lance Armstrong ou Alberto contador devraient être au départ, le 7 avril prochain en Vendée.
Lance Armstrong effectue, à San Diego, des essais de matériel en compagnie de son futur coéquipier chez Astana, Alberto Contador. Le Sextuple vainqueur du Tour de France en a dit un peu plus, aux médias américains, sur son calendrier 2009.Alors qu'il reste sans réponse sur sa participation à la Grande Boucle, le Texan a affirmé au site internet cyclingnews.com vouloir disputer le Critérium International, le Circuit de la Sarthe-Pays de la Loire et toutes les classiques de printemps (sauf Paris Roubaix).
«Astana aime à courir le circuit de la Sarthe»
«Le directeur sportif d'Astana, Alain Gallopin m'a effectivement appelé et m'a demandé si je ne voyais pas d'objection à ce que Lance Armstrong prenne le départ du Circuit de la Sarthe-Pays de la Loire» précisait Gérald Feuvrier, président du comité d'organisation de l'épreuve.
Selon les dires d'Alain Gallopin, «Astana aime à courir cette épreuve car le parcours ne présente pas de difficultés majeures et l'hébergement est toujours parfait» complétait l'organisateur.
Présent à trois reprises sur l'épreuve ligérienne (1999, 2001et 2003), Lance Armstrong avait remporté, lors de sa première venue, le contre-la-montre disputé à Mulsanne.
Il profiterait de sa venue sur cette épreuve pour mesurer la réaction du public et des médias français à son égard avant de décider de sa participation éventuelle au tour de France.
Du 7 au 10 avril 2009
En attendant, Gérald Feuvrier et son équipe finalisent le parcours 2009.
Du 7 au 10 avril prochain, la 57e édition partira de Noirmoutier pour rejoindre le département de la Loire-Atlantique via le passage du Gois. Le Mans sera comme de coutume, la ville d'arrivée finale.
Outre Astana, les formations Caisse d'Épargne et Colombia et son sprinteur Mark Cavendish, vainqueur de quatre étapes sur le Tour 2008 ont confirmé leur venue.
L'affiche de l'édition 2009 promet d'être belle.

« Il n’y a pas que dans les milieux défavorisés que l’on trouvent des délinquants »

Blouson vert fermé jusqu’au col, visage maigre, Georges, se tient debout. Il y a quelques semaines, à 4h35 du matin, il a pris en charge dans sa Peugeot 605 des touristes qui sortaient de boite de nuit comme s’il était taxi.
La présidente, expose les faits, fait lecture des différents procès verbaux, les bras croisés. « Vous reconnaissez les faits » interroge t-elle.
« Parlé plus fort », gronde t-elle, « ça fait trois fois que je vous le demande, le micro ne fonctionne pas ». Tête penchée sur le côté, il répond sans brocher aux interrogations.
Selon le procès verbal des touristes, « lorsque vous les avez pris en charge, vous leur avez dit de dire qu’on étaient amis, et qu’on s’étaient rencontrés, en boîte de nuit » relate la présidente.
Accoté à la vitre, la main droite sans cesse en mouvement, il hoche de la tête.
Condamné pour des faits similaires, et avec 10 condamnations à son casier judiciaire, la procureur de la république demande 6 mois avec sursis et une mise à l’épreuve.

« Affaire suivante » s’exclame la présidente. Mohamed et Willy, tous deux jeunes de 22 ans, se lèvent alors. Chemise mauve, veste noire pour le premier, chemise blanche, veste noir pour le second, les deux étudiants présentent bien malgré une barbe naissante de deux jours. La présidente se saisit du dossier, et informe qu’elle a une nouvelle pièce. Un fax de la victime demandant, 1000 euros de dommages et intérêts pour préjudice moral.
La présidente expose alors les faits, à savoir acte de violence en réunion ayant entraîné 5 jours d’interruption temporaire de travail. « Selon les procès verbaux, vous étiez tous les deux en état d’ébriété, puisque un taux de 0,65 pour un et de 0,61 pour l’autre ont été retenu ».
Il est reproché aux deux jeunes, d’avoir eu une altercation avec un homme. Ce dernier attendait dans une file un taxi, quand ils sont arrivés et sont passés devant tout le monde. Après des mots, des coups ont suivis. « Oui ou non avez-vous porter un coup » interroge la présidente. Oui répond timidement Willy. « Vous aviez plus d’énergie lors des faits, alors parlez plus fort » rétorque la présidente. « Comment expliquez vous ce comportement » enchéri t-elle.
« Il n’y a pas que dans les milieux défavorisés que l’on trouvent des délinquants. On peut avoir l’air BCBG et commettre des actes lâches » déclare l’avocat de la partie civile. « Des versions, multiples, alcool et violence, c’est se foutre de la gueule du monde » conclu t-il.
Affaire désagréable selon la procureur de la république, elle requiert six mois de d’emprisonnement avec sursis et un travail d’intérêt général.

jeudi 30 octobre 2008

Le salon du chocolat en bref

400 exposants sont réunis hall 5 du parc des expositions, porte de Versailles pour célébrer le chocolat.
De 10 heures à 19 heures, des animations gourmandes, des démonstrations de recettes, des cycles de conférences, des shows et spectacles sont au programme.
Le salon du Chocolat met à l’honneur deux pays : la Suisse et l’Italie au travers de leurs exposants et des marques représentées.
Quelques chiffres
En 2004, 3,452 millions de tonnes de cacao ont été produites dans le monde.
Selon un sondage initié en août 2008 par le Figaro.fr, le chocolat noir est préféré par 50% des femmes et des hommes. Le chocolat au lait à 35%. Le chocolat blanc à 15%.
Le moment de consommation préféré : le soir devant la télé à 80%.
Agissant positivement sur le moral à 88%, le chocolat est plébiscité pour son goût savoureux chez 87% des personnes interrogés.
Site internet : www.salonduchocolat.fr

Alice au pays du chocolat



Alice comme les jeunes de 4 à 10 ans participe à un atelier gratuit pour découvrir, créer puis croquer le chocolat. Cette jeune parisienne s’est invitée au salon du chocolat, ouvert à la porte de Versailles de Paris jusqu’au 2 novembre. Bienvenue chez Chocoland.


Petite blonde aux cheveux longs, jupe en velours à fleurs et pull col roulé mauve. Elle s’installe à table. Rejointe par neuf autres enfants. Alice remonte ses manches et saisit sa toque de chef chocolatier.
Devant elle, des assiettes de chocolat noir, au lait et blanc de toutes formes l’attendent.
Jérémy, Kévin, le plus jeune du groupe, Alice et Sarah sont assidus. Ils écoutent avec attention, les instructions du chocolatier, leur professeur d’un jour. Leur mission : fabriquer un personnage.
Le professionnel commence à leur expliquer la marche à suivre. Alice se saisit d’un carré de chocolat noir, lequel servira de base. S’empare ensuite d’une cuillère et la trempe dans un saladier de chocolat au lait fondu. Le chocolat coule sur la table. Elle s’empresse de lécher pour effacer toute trace.
De l’autre coté, Jérémy se penche mais tombe. Aussitôt ré installé, il se remet à la tâche.
Premier exercice terminé, le chocolatier demande : « Les enfants, vous savez ce qu’est cette pâte ?». Alice lève la main et répond, « Oui, monsieur, de la pâte d’amande ». L’homme acquiesce en hochant de la tête. « Vous allez faire de cette pâte, une boule. Elle sera la tête de votre personnage. Ensuite vous allez comme tout à l’heure, la coller au corps de votre bonhomme. Vous utiliserez pour cela, le chocolat au lait ».

« Ouah ! C’est beau »

Les jeunes s’exécutent. En même temps, certains en profitent pour déguster. Kévin, quant à lui, s’interroge. Il attache du regard son professeur, lequel aussitôt vient lui apporter son aide.
« J’ai mal au ventre » lance alors son voisin. Le chef s’approche et lui propose de sortir de table pour rejoindre sa maman. Le jeune, tout penaud, obtempère.
Cette nouvelle étape passée, le maître chocolatier saisit un cône rempli de chocolat fondu. Il s’attarde sur chaque œuvre et dessine les yeux. Le personnage prend alors vie.
Satisfaits de leur ouvrage, les jeunes s’interpellent. « Ouah ! C’est beau » commente Alice. Elle prend alors délicatement son chef d’œuvre. Le glisse dans un sac en papier. « Monsieur, Monsieur, j’ai pas eu de sac » soupire Sarah, indiquant l’objet du doigt.
Alice se lève, le sourire aux lèvres. Elle rejoint sa mère restée en dehors du stand. Et s’empresse de raconter.

dimanche 19 octobre 2008

Le Rwanda : un pays francophone ?

La langue française est à l’honneur aujourd’hui. Le XIIe sommet de la Francophonie s’ouvre à Québec (Canada) en présence de 69 chefs d’Etat et de gouvernement. Les présidents ivoirien et rwandais, Laurent Gbagbo et Paul Kagamé, seront absents. Si le français est bien enraciné en Côte d’Ivoire, sa disparition semble programmée au Rwanda.
« Partout où je passe dans le monde, la demande de français est grande. », déclare dans L’Express Abdou Diouf, le secrétaire général de l'Organisation internationale de la Francophonie (photo). Pas au Rwanda, apparemment. Alors que s’ouvre aujourd’hui le XIIe sommet de la Francophonie à Québec, la ministre rwandaise de l'Education Daphrose Gahakwa vient d’annoncer que l’enseignement secondaire et universitaire serait désormais dispensé en anglais exclusivement. Cette décision rapproche un peu plus ce pays de 9 millions d’habitants du Commonwealth, équivalent anglophone de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF). Candidat au Commonwealth, le Rwanda compte obtenir son adhésion lors du prochain sommet prévu pour novembre 2009 à Tobago.
Selon l’OIF, 200 millions de personnes parlent le français dans le monde et 32 Etats ont choisi le français comme langue officielle. Neuf millions d’habitants pèsent lourd dans la francophonie. Comment en est-on arrivé là ?
Pour être exact, l’anglais est une des trois langues officielles du Rwanda, les deux autres étant le kinyarwanda et le français, depuis 1996. Il a accédé à ce statut suite à une révision constitutionnelle rendue nécessaire par le retour massif des exilés tutsis de l’Ouganda anglophone. Exilés dont fait partie l’actuel président Paul Kagamé. Ce dernier ainsi qu’une partie de son entourage font l’objet de mandats d’arrêts émis par le juge français, Jean-Louis Bruguière. Le dirigeant rwandais est accusé par le juge d’avoir commandité l’attentat contre l’avion de son prédécesseur Juvénal Habyarimana en 1994. Cet attentat est reconnu comme l’élément déclencheur du génocide.
Les mandats d’arrêts expliquent-t-ils l’accélération du recul du français au Rwanda ? Une chose est certaine : leur délivrance a provoqué en novembre 2006 la rupture des relations diplomatiques entre le Rwanda et la France. Depuis, des rencontres plus ou moins officielles ont eu lieu au plus haut niveau, la dernière datant de septembre dernier entre le président français Nicolas Sarkozy et son homologue rwandais. Le Rwanda pauvre en ressources naturelles ne présente aucun enjeu économique particulier pour la France. Il n’est donc pas une pièce maîtresse du pré carré français. Seul le besoin de conserver sa zone d’influence et de se laver des accusations de complicité dans le génocide lancées par le gouvernement rwandais peut expliquer le zèle déployé par la France pour retrouver les bonnes grâces de ce pays. Ces tentatives de rapprochement se sont avérées à ce jour sans effet. Le Rwanda est officiellement encore membre de l’OIF. Pour le moment.

« La Francophonie, c’est partager la France »

La Francophonie, késaco ? Nous sommes allés vérifier à Barbes, dans un quartier métissé et polyglotte et par un vendredi radieux, ce que les Parisiens pensaient de la Francophonie à l’heure où le XIIe sommet s’ouvre à Québec.

Un bon point pour Gladys (27 ans), infirmière : « La Francophonie regroupe les pays qui parlent le français. Après je ne sais pas si les pays qui y adhèrent ont un quelconque pouvoir ». Pour Michèle, 60 ans, employée de bureau, la francophonie mérite qu’on s’y attarde. Sourire aux lèvres, elle nous rapporte, après quelques instants de réflexion : « C’est l’ensemble des pays qui regroupe des êtres humains qui parlent le français. Ils essayent de vivre et de garder leurs différences même si je trouve qu’il n’y a pas de solidarité entre les pays adhérents. C’est défendre aussi le français de manière générale. Je sais par exemple qu’au Mali on préfère apprendre le chinois car la chine nous dame le pion dans de nombreux domaines ».

Un peu plus haut dans la rue, Victor, tout en marchant nous balbutie qu’il « ne connaît pas, mais que cela doit être très intéressant ».Comme beaucoup d’ailleurs, il ne sait pas à quoi cela fait référence. Comme Odile (52 ans) : « La Francophonie, c’est la Belgique. C’est l’école française de manière générale. C’est la compréhension ».

Toujours sur le boulevard Magenta, Frantz, ascensoriste, 30 ans s’interroge ouvertement d’un air dubitatif : «Cette organisation qui regroupe tous les pays qui parlent le français devraient se donner les moyens d’apporter des réponses aux questions sur la langue, sur l’existence. C’est la mémoire du français. Je trouve qu’ils n’ont pas beaucoup de pouvoir et c’est dommage ». Autre point de vue et autre sentiment. Agnés, 30 ans, auxiliaire de vie, sortant d’un magasin d’alimentation « C’est partager la France, valoriser le Français, lui donner plus de valeur ».

Véritable organisation de défense, pour Virginie, 25 ans, vendeuse en prêt-à-porter «la francophonie fédère et regroupe les pays. Elle les rend solidaires entre eux ».
Institution obligatoire pour Bintou, 30 ans, agent de service, « elle est nécessaire car elle doit faire passer le savoir ». Enfin, sur le thème de la politique, Jean Claude, 39 ans, chauffeur «souhaiterait que cet ensemble de pays qui parle le français se réunissent plus souvent, et trouve des solutions sur le plan politique et que sa voix soit entendue sur le plan international ».

samedi 18 octobre 2008

Grand Prix de France 2009 : Lagardère pas intéressé


Alors que la Fédération française du sport automobile a annoncé qu'elle renonçait à organiser le Grand Prix de France en 2009, Alain Prost (photo) a indiqué, ce jour que le groupe Lagardère Sports, qui monte actuellement un dossier dans l'optique de créer un Grand Prix de France à Disneyland en 2010, n'était pas intéressé pour reprendre le flambeau dès l'année prochaine.

A la question de savoir si le Grand Prix de France 2009 pouvait encore avoir lieu, Alain Prost a clairement affirmé que Lagardère ne serait pas le promoteur providentiel : « On peut croire à un miracle. Je ne vois pas d'où cela peut arriver. En tout cas, ça ne viendra pas de nous, de Lagardère. Ce n'est pas possible. On ne peut pas gérer deux problèmes différents c'est-à-dire réfléchir et construire un circuit pour 2010 et gérer un problème sur l'année 2009. De toute façon, il faudrait dans ce dernier cas résigner un contrat avec Bernie Ecclestone pour un an, éventuellement pour deux ans, ça ne me paraît absolument pas jouable. »

La Formule 1 à découvrir en quelques clics

Vous souhaitez en apprendre davantage sur le monde du sport automobile et plus précisément sur la formule 1. Alors voici, quelques adresses de sites lesquelles vous permettront de tout savoir.

Pour avoir une vue générale de la formule 1, le site de la Fédération internationale de l’automobile vous indiquera toutes les informations majeures sur le championnat du monde. Du calendrier au descriptif complet de chaque circuit national et de son Grand Prix, vous pourrez tout savoir sur la saison.

Côté pilotes, si vous souhaitez vous immiscer dans la vie de Fernando Alonso et tout connaître de ses passions, vous abonner au fan club de Lewis Hamilton, apprécier les photos de David Coulthard ou bien être informer des dernières nouvelles de Sébastien Bourdais (notre photo) et de Felipe Massa, leurs différents sites seront une manne d’informations.

Les écuries, elles aussi, Renault, BMW ou bien Williams peuvent répondre à vos questions et faire de vous, un incollable de la formule 1.

Le Grand Prix de France de Formule 1 annulé

Présent au calendrier depuis 1950, le Grand Prix de France initialement prévu le 28 juin prochain n’aura pas lieu, faute de finances. Organisé à 18 reprises à Magny Cours, le Grand Prix de France devrait en 2010 changer de lieu.

Le comité directeur de la Fédération Française du Sport Automobile (FFSA), réuni mercredi, a pris la décision de ne pas organiser le Grand Prix de France, prévu le 28 juin 2009, faute de financement. Le président de la FFSA, Nicolas Deschaux (photo) : «Après examen du contexte économique, la Fédération française renonce au statut de promoteur financier du Grand Prix de France de F1. En conséquence, et tant qu'un promoteur ne sera pas identifié pour succéder à la fédération, le GP de France ne pourra pas figurer au calendrier international de la FIA en 2009.»

Disposant d'un contrat pour organiser l'épreuve jusqu'en 2011, la FFSA doit trouver, pour que l'épreuve renaisse en 2010, un projet et un financement externe viables. «Pour l'avenir et s'agissant du recensement des différentes solutions possibles de localisation qui pourraient permettre de pérenniser un Grand Prix de Formule 1 en France, la FFSA a reçu six dossiers jugés sérieux et dignes d'intérêt.»

jeudi 16 octobre 2008

Les six dossiers jugés « sérieux et digne d’intérêts » proposés à la Fédération Française du Sport Automobile (FFSA) pour validation


Magny-Cours 2

Magny Cours prêt à vendre chèrement sa peau

Unique circuit de formule 1 homologué en France, Magny cours existe depuis 1991. Avec un environnement favorable (un pôle de 500 emplois dédiés à la compétition automobile dont un centre de recherches et de ressources et une école d'ingénieurs), le site cher au président du Conseil général de la Nièvre, Marcel Charmant, pose néanmoins problème.

Le président de la Fédération Internationale, Bernie Ecclestone avait clairement laissé entendre qu'il ne voulait plus du circuit nivernais de Magny-Cours, qui est isolé, difficile d'accès et ne correspond plus aux critères de la F1 moderne, illustrés par le récent Grand Prix disputé en nocturne à Singapour. Mais Marcel Charmant parait décidé à vendre chèrement la peau du circuit nivernais : «Nous avons un projet de rénovation, qui mettra le circuit aux normes actuelles à moindre coût, couplé à des investissements privés pour développer l'accueil et l'hébergement (un hôtel haut de gamme dans un site touristique, "Le Domaine du Grand Bois", proche du circuit et un hôtel plus accessible) et à l'engagement de l'Etat d'achever l'autoroute A77 jusqu'à l'entrée du circuit à l'automne 2010.»

Un concours d'architectes a aussi été lancé. «Si nous conservons la F1 en 2010-2011 et au-delà, le coût total sera de 25 à 30 Millions d'euros et nous serons prêts en 2010. Sans la F1, la rénovation du circuit coûtera entre 12 et 15 Millions d'euros ».

Paris Val d’Europe (Disney Marne-la-Vallée)

Disneyland, Lagardère et Prost dans la course

Alain Prost, porteur du projet du Grand Prix de France à Disneyland Paris, a affirmé, dans les colonnes du Journal du Dimanche, que la pérennité d'une course de F1 dans l'Hexagone était «une question d'intérêt national». «Cela dépasse le cadre de la Formule 1. L'automobile est aujourd'hui un secteur en grand danger qu'il faut défendre en prenant le virage des technologies nouvelles et en réaffirmant notre culture automobile. Le premier Grand Prix européen a eu lieu en France. La F1 participe au rayonnement international, elle renforcera le développement du tourisme étranger».

Face à l'association Court Circuit Val d'Europe, qui a qualifié d'«aberration écologique» ce projet, l'ancien champion du monde a rappelé qu'il «faut s'intéresser à l'équation nuisances/retombées pour mesurer l'importance de cet événement». «Bien sûr qu'il y aura du bruit pendant trois jours. Mais notre démarche est axée sur le développement durable, nous serons vigilants». Disneyland mettrait à la disposition des terrains et le groupe Lagardère serait prêt à investir et à supporter les risques liés à l’organisation d’un événement de cette envergure. Reste à convaincre les élus locaux sur ce circuit non permanent qui semble avoir les faveurs d’Ecclestone.

Pole Val de France (Sarcelles)

Des créations d’emplois en perspective

Regroupant une demi douzaine de communes autour de Sarcelles, ce projet porté par Jean-Pierre Beltoise propose de construire sur des terrains de l’état un pole pédagogique, un pole social, omnisport et technologique dédié à l’automobile avec un circuit permanent. Le projet met en avant son coté haute qualité environnemental. Il serait question de créer 10 000 emplois dans cette région défavorisée.


Grand Prix de France en Yvelines (Flins)

Un devis de 122 millions

«Nous sommes les seuls à pouvoir être prêts dans les temps», a assuré le président du Conseil général Pierre Bédier, lors de la présentation de la candidature des Yvelines. Soutenu par les pilotes Jean-Pierre Jabouille et Philippe Monneret, Pierre Bédier a mis en avant un «dossier fiable économiquement, juridiquement et politiquement» qui se situerait sur les communes de Flins-sur-Seine et des Mureaux.

L’autoroute A13, les voies ferrées et la Seine mais surtout le «lien historique avec l'automobile» sont une des forces de ce dossier. L’opération, d’un coût de 122 millions d'euros, serait intégralement prise en charge par le Conseil général.


Paris Motorspace (Domaine de Ferrières)

Une grande partie de l’énergie produite sur place

Autofinancé à plus de 100 millions d'euros, Paris Motorspace vise l'excellence. Orchestré par Benjamin de Rothschild, ce projet serait situé sur le circuit permanent à Ferrière dans l'est parisien. Regroupant un pôle technologique, un pôle éducatif et un pôle de compétition, cette aventure pilotée par Philippe Poincloux, manager de Luc Alphand, et comprendrait une piste de 5,2 km à géométrie variable et des circuits "terre" dessinés par l’ancien skieur. En collaboration avec le Pôle Solère, ce projet se veut à la pointe des nouvelles techniques environnementales avec un objectif de 50 à 70 % de l'énergie produite sur site.

La liste ci-dessus n'est pas exhaustive. Le projet "Paris Gonesse Plaine de France" demeure cependant, pour le moment, mystérieux. Quant aux projets de Rouen, Le Bourget, Evry ou Melun, ils paraissent mort-nés.

mardi 14 octobre 2008

Premier débat entre les deux candidats à la Maison Blanche


Vendredi 27 septembre à Oxford (Mississippi), les deux candidats se sont affrontés durant 90 minutes.
.

Second débat entre John Mc Cain et Barack Obama


Les candidats à la Maison Blanche se sont retrouvés mardi 7 octobre à Nashville (Tennessee) pour leur deuxième et avant-dernier débat télévisé



Mc Cain tente de réduire son retard en dévoilant de nouvelles propositions économiques


Un jour après Barack Obama, le candidat républicain à la Maison blanche, John McCain, dévoilera mardi de nouvelles propositions économiques visant à aider les Américains à faire face à la crise financière.
Ces propositions interviennent alors que McCain essaie de combler son retard dans les sondages sur le sénateur de l’Illinois, crédité d’une avance de six points selon le dernier sondage quotidien Reuters/C-SPAN/Zogby.

Il s'exprimera en Pennsylvanie, et annoncera notamment une réduction du plafond d'impôt sur les retraits d'épargne des retraités et une baisse des taxes sur les plus-values boursières. Le sénateur de l’Arizona devrait proposer de plafonner à 10% les taxes sur l'argent que les seniors retireront en 2009 et 2010 de certains plans d'épargne.

Cette mesure, qui à elle seule coûterait 36 milliards d'euros, vient s'ajouter au nouveau plan économique annoncé la semaine dernière.

Pour 10 milliards de dollars, le républicain proposera également de réduire de moitié pendant deux ans les taxes sur les plus-values boursières, soit de 15 à 7,5% pour les titres détenus depuis au moins un an.

McCain s'engagera aussi à suspendre l'imposition des primes d'assurance chômage en 2008 et 2009, une mesure chiffrée à 6,5 milliards de dollars, pour le bénéfice de 3,6 millions d'Américains.

Les Français et les élections américaines


Les élections américaines ? Une préoccupation lointaine, pour le moins, si l’on en juge par les réactions recueillies dans le quartier du Châtelet ou de Saint-Michel. Paroles de Parisiens,


Amine, 19 ans, cuisinier : «Je suis la politique de manière générale sans connaître les programmes des candidats. J’y prête attention car ma sœur y habite. D’ailleurs, elle se plaint souvent de la vie de manière générale. Il y a de nombreuses disparités. Les Etats-Unis, pour cela ne sont pas un modèle. Malgré leurs technologies de pointe…»

Anne-Sylvie, 30 ans, infirmière : « Ces élections américaines sont un espoir de changement de politique économique, étrangères, entre autre. Je ne connais pas les contenus des deux programmes, mais Obama me semble plus proche des attentes actuelles. Les Etats-Unis n’ont jamais été un modèle pour moi. Quand on voit qu’ils ont exporté chez nous leur crise financière…»

Claude, 55 ans, ouvrier : «On vit un rêve aujourd’hui, car un Noir peut briguer le poste suprême, cela ne s’est jamais vu, il n’y a que les Etats-Unis pour nous donner cela. L’inégalité, le respect de l’autre sont des points importants mis en avant. Ils ont tous les deux du sang rouge qui coule dans leurs veines, et de fait sont semblables même si leurs programmes sont différents.»

Pierre, 74 ans, ingénieur retraité : «Les Etats-Unis sont notre avenir à nous. Ce qu’ils font aujourd’hui, on le fera demain. Ils sont l’image de notre futur, que nous les aimions ou non.»

Alain, 58 ans, cadre : «Je m’intéresse aux élections américaines, car les Etats-Unis sont la première puissance du monde. Elles opposent un démocrate jeune à un républicain beaucoup plus âgé. En plus, le démocrate est un homme de couleur et intelligent. Mais les Etats-Unis ne sont pas un modèle. Nous avons, certes, des affinités avec eux, les américains sont un grand peuple, mais ils ont trop de problèmes de pauvreté. Je préfère notre modèle social, je tiens à nos acquis sociaux.»

Christiane, 60 ans, commerciale : «Je m’intéresse aux élections américaines, car elles vont peut-être nous aider à sortir de la crise. En plus, j’ai une petite-fille à moitié américaine. Les Etats-Unis ne sont pas un modèle en raison de nombreux fléaux comme la criminalité, la pollution, de la pauvreté ainsi que du style architectural médiocre.»

Anna, 23 ans, étudiante en droit : «Je m’intéresse aux élections américaines, car je suis ouverte sur le monde et que les Etats-Unis sont la première puissance. Les Etats-Unis n’ont jamais été un modèle, car « leur société est matérialiste, centrée sur elle-même. Ce pays pourtant riche est le plus pollueur. Il est en retard par rapport à l’Europe dans la lutte écologique. En revanche, j’apprécie leur modèle économique parce qu’il évoque les self-made men.»

Mohammed, 57 ans, enseignant-chercheur : «Je m’intéresse aux élections américaines, car les USA représentent une aspiration démocratique. Les Etats-Unis sont un modèle pour la liberté d’expression et de circulation. Malheureusement, ils incarnent aussi l’arbitraire en matière d’ordre mondial.»